Un navire de pêche fraichement équipé s’apprête à prendre la route en direction du Canal du Mozambique. A son bord, il peut accueillir environ 40 tonnes poissons.
Le Manohal n’est pas un palangrier comme les autres. Le navire est muni de deux congélateurs géants :
"C’est ce que l’on appelle un tunnel. Il fait du froid, à -35°C, c’est là que l’on saisit notre poisson une fois pêché", détaille Daniel Frijout, capitaine du Manohal.
Les poissons passent ainsi près de 12 heures dans le congélateur, avant d’être descendus en cale, où il sera stocké à -25°C.
Les deux tunnels peuvent stocker chacun environ deux tonnes de poisson, une innovation qui permet de préserver la qualité du poisson et de réduire son prix de vente. L’objectif d’un tel dispositif est de respecter le bouclé qualité prix :
"Ce sont des bateaux qui partent 45 jours. Ils vont dans le Canal du Mozambique, autour des îles françaises et Eparses, Glorieuses, Europa, ils reviennent et débarquent à La Réunion. Nos produits sont ensuite transformés par des opérateurs locaux pour se retrouver en grande surface", explique Laurent Virapoullé, directeur de "pêche avenir".
L’ancien navire chinois a été entièrement réaménagé durant trois mois pour un coût qui s’élève à 1,2 millions d’euros.
Aujourd’hui, c’est sur un palangrier remis à neuf qu’embarquent les 12 marins. Le navire met le cap sur les Terres Australes :
"On a hâte d’être en mer pour pouvoir tester tout le matériel et voir ce que ça donne", affirme Patrick Collet, co capitaine du Manohal.
En novembre prochain, le Manohal devrait ramener à son bord près de 40 tonnes de poissons. À terme, pêche avenir souhaite remplacer une partie de l’importation venue d’Asie du Sud Est par la pêche locale.