Membre du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel depuis 2011, Patrice Gélinet effectue son 1er voyage à La Réunion. Sur le plateau d’Antenne Réunion, il a dressé un bilan positif du déploiement de la TNT dans l’île.
La TNT trois ans après, le projet de loi sur l’indépendance audiovisuelle, autant de sujets que Patrice Gélinet a abordés ce mardi sur le plateau du journal télévisé d’Antenne Réunion. Membre du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel (CSA) depuis janvier 2011, Patrice Gélinet effectue son premier séjour dans l’île. L’occasion pour lui de rencontrer les acteurs du secteur audiovisuel de La Réunion et des Outre-Mer et prendre contact avec les responsables des radios et télévisions.
Patrice Gélinet s’est vu confier le dossier de l’Outre-Mer. Il souhaite également sonder les auditeurs et téléspectateurs afin de voir quelles sont leurs attentes. Le représentant du CSA entend également profiter de ce séjour à La Réunion pour s’entretenir avec les représentants des collectivités et de l’Etat.
Ce voyage à La Réunion est l’occasion pour Patrice Gélinet de recenser les problèmes auxquels se heurtent les médias locaux. Le relief fait partie de ces difficultés puisqu’il rend difficile la transmission des informations sur l’ensemble du territoire. Sur le plateau du 12h30, Sabrina Supervièle a interrogé Patrice Gélinet sur différents dossiers majeurs :
La TNT, c’était il y a trois ans. Quel bilan dresse le CSA de ce déploiement dans notre département ?
Patrice Gélinet : Le bilan est positif et aux yeux de certains Réunionnais il est insuffisant. C’est un problème particulier. Le satellite diffuse un grand nombre de chaînes de télévision. Il y a aussi un problème de concurrence car on ne peut pas faire venir indéfiniment des concurrents sans menacer les télévisions qui existent déjà dans l’île, notamment les télévisions locales. D’autre part, il faut encore que les chaînes de télévision nationales puissent venir. Or, le coût du transport est assez élevé. Si le CSA peut autoriser des télévisions nouvelles, il ne peut pas les obliger à venir.
Doit-on comprendre que le CSA renonce à un deuxième bouquet satellite pour l’Outre-mer ?
Patrice Gélinet : Disons qu’il y pense parce qu’il attend que les conditions soient remplies. Si c’est possible, il le fera.
Après la télévision, la radio. La dernière nuit bleue a eu lieu le 30 novembre 2011. Que dire des nouvelles fréquences ? Quel est votre bilan ?
Patrice Gélinet : Le bilan est satisfaisant, il est même si je puis dire trop satisfaisant. C’est une question que les opérateurs que j’ai rencontrés et que je vais rencontrer se posent. A La Réunion, il y a une cinquantaine de radios pour 800 000 habitants. En comparaison, à Paris, il y en a également cinquante pour un bassin de population de douze millions d’habitants. Là encore, le problème de la concurrence se pose.
Interrogé sur le fait que le président du CSA soit nommé par le Chef de l’Etat, Patrice Gélinet a livré son avis personnel, indiquant qu’il trouvait cela "saugrenu" car selon lui ce protocole "n’avantage personne".
Dans la vidéo jointe, retrouvez l’intervention de Patrice Gélinet, membre du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel.