La fin du cauchemar semble proche pour Nissoita Mchamanga. Ses papiers ayant été dérobés par son époux, la jeune Comorienne et sa petite fille de trois ans ont été bloquées durant plusieurs mois aux Comores. De retour à la Réunion grâce au travail de son avocat Maître Larifou, la jeune femme a entamé une procédure de divorce et espère se libérer définitivement de son mari.
Les derniers mois ont été particulièrement éprouvants pour Nissoita Mchamanga et sa fillette. D’origine comorienne, cette trentenaire a souhaité se séparer de son époux lorsque ce-dernier a tenté de lui imposer une seconde femme au domicile familial.
L’histoire ressemble à beaucoup d’autres, à une exception près. Face à la décision de Nissoita Mchamanga, son mari a prétexté des vacances au pays. Une fois arrivé aux Comores, le père de famille a volé les papiers d’identité ainsi que les titres de séjour de la mère et de la fillette de trois ans, les privant ainsi d’un retour à la Réunion.
Dans l’impasse, Nissoita MChamanga a porté plainte pour vol de documents administratifs. Informées de cette action en justice, les autorités comoriennes ont interdit au mari de quitter le territoire. Mais l’homme aurait ignoré cette assignation selon Maître Saïd Larifou. L’avocat de Nissoita assure en effet que le mari a pris un kwassa kwassa pour rejoindre Mayotte, avant de prendre l’avion direction la Réunion.
Après cinq mois passés dans l’archipel, Nissoita et son enfant ont enfin pu regagner le sol réunionnais ce mercredi 17 août. C’est un soulagement pour la jeune mère et le comité qui la soutient depuis le début de cette affaire. Nissoita Mchamanga a d’ores-et-déjà entamé les démarches pour obtenir un duplicata de ses papiers. La procédure de divorce a elle aussi été enclenchée. Au travers de ce recours, la Comorienne espère qu’elle pourra récupérer le domicile familial situé à Saint-Pierre et prendre un nouveau départ avec sa petite fille.
