Travail pour les uns ou repos pour les autres, le lundi de Pentecôte est redevenu férié mais mais plusieurs entreprises conservent ce lundi comme journée de solidarité.
Le statut du jour de la Pentecôte, un temps férié, puis transformé en journée de solidarité, a subi de nombreux changements en quelques années et se retrouve à nouveau férié, depuis 2008.
Le lundi de Pentecôte est de nouveau officiellement férié mais nombreux sont ceux qui travaillent en cette journée de solidarité. Résultat, un certain flou dans les rues. A Saint Pierre, quelques magasins ouvrent leurs portes quand tous les voisins sont fermés. Les clients ne savent pas a quoi s’attendre et il faut parfois s’organiser....
Le lundi de Pentecôte est donc à nouveau jour chômé mais pas pour tous et il est parfois difficile de savoir ce qu’il en est concrètement. Dans les mairies, c’est le service d’astreinte qui est en place.
Du coté des établissements scolaires, aucun élève n’est là. Certains sont totalement fermés, d’autres accueillent les enseignants pour divers projets pédagogiques.
Dans les petits commerces, la plupart des rideaux sont baissés et les rares ouverts, suscitent la curiosité.
Les rares vendeurs a leur poste - parfois en effectif restreint - travaillent au ralenti car les clients ne sont pas toujours au rendez vous. Du côté des travailleurs, certains regrettent un manque de cohérence de cette journée. Aucune consigne générale n’a été délivrée et compte tenu du contexte économique, un vendeur affirme qu’il aurait apprécié une journée normale de travail pour tous.
Pour rappel : la journée de solidarité avait été initiée par le Gouvernement de Jean-Pierre Raffarin, suite à la canicule de 2003, marquée par le décès de nombreuses personnes âgées. Selon la loi entrée en vigueur en 2005, les salariés doivent donner une journée de travail supplémentaire non rémunérée, en guise de solidarité avec les personnes âgées et handicapées. Cette date est en principe fixée par chaque entreprise, en accord avec les salariés.
A défaut d’accord collectif, la législation prévoyait de fixer cette journée de solidarité au lundi de Pentecôte. Mais une loi du 16 avril 2008 a changé la donne. La fête de la Pentecôte, comptant parmi l’une des plus importantes fêtes chrétiennes, est ainsi redevenue une journée fériée.
Le principe d’une journée de solidarité reste lui d’actualité. C’est désormais à l’employeur d’en fixer les modalités d’accomplissement, après consultation du comité d’entreprise, ou, à défaut, des délégués du personnel.
Cette journée de lundi doit avant tout marquer un effort commun de la part de l’ensemble des Français en direction des personnes âgées et des handicapés.