Le sponsoring n’est plus réservé aux compétitions sportives ou aux activités commerciales. Faire miser des entreprises sur son mariage est une pratique en vogue. L’intérêt est double : les prestataires se font de la publicité et les mariés réalisent des économies. Audrey est la première Réunionnaise à se lancer dans l’aventure du mariage sponsorisé. A la clé de cette cérémonie parrainée : plus de 20000 euros d’économie.
Audrey s’est récemment mariée civilement avec Tegie en métropole. Habitant à Reims, le couple est originaire de la Réunion et veut tout naturellement célébrer son union sur son île natale. Mais difficile de s’offrir une cérémonie digne de ce nom lorsque l’on a peu de moyens. Alors Audrey a décidé de tester un concept encore inédit : le mariage sponsorisé.
En vogue en métropole, le principe permet d’obtenir la gratuité ou la réduction des tarifs sur les différentes prestations. La robe, les fleurs, le maquillage ou les installations festives...un mariage de rêve coûte très cher. Alors en temps de crise, les amoureux se tournent de plus en plus vers ces nouvelles alternatives. "Le mariage que l’on souhaitait coûtait assez cher. Sans le sponsoring, on aurait été obligé de faire un crédit ou de travailler encore 10 ou 15 ans", raconte la jeune femme.
Et cela fonctionne. En trois semaines de démarchage, Audrey a réussi à intéresser de nombreux commerces spécialisés, motivés par l’opportunité d’une publicité à peu de frais dans ce secteur très concurrentiel. De la pose des faux ongles à la pièce montée, pas moins de 16 prestataires ont accepté de soutenir financièrement son mariage.
Une belle voiture est tout ce qui manque à Audrey pour son mariage prévu le 26 août prochain. Elle a donc profité du Salon du mariage organisé ce week-end pour peaufiner les préparatifs et associer les exposants présents à sa démarche originale. Du côté des prestataires, l’initiative est bien perçue. "C’est un bon coup marketing et c’est aussi une façon de donner un coup de main", explique Frédéric Dijoux, organisateur d’évènement qui a accepté de jouer le jeu.