La grève à la Sermat a pour conséquence directe le blocage du Port Est depuis ne dizaine de jours maintenant. Une situation qui "aggrave le préjudice subi par les entreprises", estime Ibrahim Patel.
Le conflit social s’enlise à la SERMAT où les discussions n’ont abouti à aucun accord jusqu’à présent. Le blocage du Port Est a des conséquences économiques importantes pour les transporteurs et transitaires qui se disent victimes de cette situation. On estime à un millier le nombre de conteneurs en souffrance depuis le début de la grève.
D’autre part, quatre navires ont été déroutés vers d’autres ports. Si le mouvement se poursuit, les consommateurs subiront eux aussi les conséquences de ce mouvement social, indiquent les professionnels dont les marchandises sont bloquées depuis plus d’une semaine maintenant.
Une situation dénoncée par Ibrahim Patel - président de la Chambre de Commerce et d’Industrie de la Réunion. Il plaide pour une reprises des négociations afin de trouver des solutions pour relancer l’activité dans le Port Est.
Communiqué d’Ibrahim Patel :
Depuis le 3 mai dernier les salariés de la SERMAT sont en grève et bloquent le Port Est. Avec plus d’un millier de containers bloqués et des navires déroutés vers les ports de la zone, c’est toute la chaîne d’approvisionnement de nombreuses entreprises qui en est directement impactée. Cette situation n’est plus tenable par nos entreprises déjà fortement frappées par la crise économique que nous traversons.
Pour ne pas aggraver plus longtemps le préjudice subi par nos entreprises et toute notre économie, je demande avec insistance aux parties prenantes de reprendre le dialogue et les négociations pour trouver une solution rapide au conflit, et ce afin de permettre à l’économie de La Réunion de ne pas sombrer davantage.
Cette grève est également lourde de conséquences dommageables au moment même où le port, devenu Grand Port maritime depuis le 1er janvier 2013, se fixe des objectifs de compétitivité vis-à-vis des ports de la zone Océan Indien et souhaite préserver la desserte de notre île par les compagnies maritimes.
J’en appelle donc l’Etat et le Président du Directoire du Grand Port Maritime à agir et mettre en oeuvre toutes les solutions de médiation pour une reprise d’activité dans les plus brefs délais. J’en appelle au sens des responsabilités de tous, il en va de la survie de nombreuses entreprises et de la sauvegarde de nombreux emplois.