La première opération d’archéologie préventive dans l’histoire de La Réunion a débuté il y a quelques jours. Réalisés par l’Institut national de recherches archéologiques préventives (INRAP) sous le contrôle de la Direction des Affaires Culturelles – Océan Indien (DAC-OI) et le Département des Recherches Archéologiques Subaquatiques et Sous-Marines (DRASSM) du ministère de la culture et de la communication, ces travaux doivent permettre l’identification des vestiges présents sur le département.
C’est dans le cadre du projet de nouvelle route du littoral que la Région Réunion a saisi les services de l’État au titre de l’archéologie préventive. Comme le précise le communiqué diffusé hier par les services de la Préfecture, la DAC-OI et le DRASSM souhaitent établir une reconnaissance sur le terrain visant à détecter, caractériser et dater les vestiges éventuellement présents, et à déterminer s’il doivent faire l’objet d’autres mesures de sauvegarde, de fouilles ou de conservation.
Une équipe de l’INRAP va ainsi conduire une première campagne sur le domaine terrestre pendant une semaine sur l’aire de repos de La Possession. Ils rechercheront les vestiges laissés par l’homme depuis les premières occupations de ce site. Ces sondages archéologiques nécessitant l’utilisation de moyens mécaniques, l’accès au chantier est interdit au public pour des raisons de sécurité.
Ce travail sera complété d’une étude historique puis d’une exploration sous-marine du littoral. L’INRAP a été créé en 2002 en application de la loi sur l’archéologie préventive. Avec plus de 2000 chantiers par an, l’institut assure la sauvegarde du patrimoine archéologique touché par la majorité des travaux d’aménagement du territoire. Ses missions s’étendent à l’exploitation scientifique des résultats des diagnostics et de fouilles, et à la diffusion de la connaissance archéologique au grand public. Il s’est doté en 2011 d’un service spécialisé dans les activités subaquatiques.
Créé en 1966 par André Malraux, le DRASSM est un service à compétence nationale relevant de la direction générale des patrimoines du ministère de la culture et de la communication. La DAC-OI s’est dotée en 2010 d’un service de l’archéologie chargé de développer la recherche dans cette discipline, de mettre en place des opérations de fouilles programmées et préventives et d’appliquer le code du patrimoine. Un guide explicatif de l’archéologie et du préventif sont à présent disponibles sur le site internet de la DAC-OI.