L’image se veut forte : l’image d’union des maires après les événements du week-end à Saint-Benoît, dans le quartier de Bras-Fusil. Une réunion symbolique et de travail a été organisée ce jour pour préparer la grande rencontre annoncée par le Préfet pour le début de semaine prochaine. Les élus ont jeté des premières pistes de travail, avec un objectif commun : la lutte contre ces faits de violences. Ils sont d’accord pour agir sur le plan communal, mais l’Etat aussi doit prendre sa part.
Véhicules vandalisés, courses poursuites, règlement de compte entre bandes rivales. En réponse aux évènements de ce week-end l’association des Maires de la Réunion s’est réunie.
Objectif : trouver des solutions concernant l’insécurité dans les quartiers.
"Ca ne concerne plus simplement Saint-Benoît ni Saint-André ou d’autres communes mais l’ensemble de La Réunion. L’objectif d’aujourd’hui était de pouvoir échanger, partager les expériences, d’identifier l’origine des difficultés qu’on rencontre et de porter une voix unique", affirme Patrice Selly, maire de Saint-Benoît.
11 communes représentées autour de la table. 6 se sont excusés de leur absence et 7 n’ont pas répondu à l’invitation.
Parmi les maires présents, certains sont concernés directement par ses violences, d’autres moins. Une présence symbolique pour montrer l’union.
"Il est important déjà de montrer notre solidarité pour tous les maires et nous tous nous comprenons la même chose : l’exaspération générale et nous même l’exaspération de ce qu’il se passe. Autre élément important : se dire "est-ce que nous allons nous battre pour que cet ordre républicain soit à nouveau respecté ? La réponse est "oui"", déclare Ericka Bareigts, maire de Saint-Denis.
Le président de l’association des Maires en appel à la responsabilité de l’Etat.
"Nous nous sommes là pour accompagner l’Etat et pas l’inverse. On a vu que quand l’Etat pour vigipirate ils sont coupables de déployer des militaires dans la rue et notamment quand on est à un tel niveau d’urgence, je pense que c’est une urgence chez nous. Donc on pense que l’Etat peut aussi déployer plus rapidement certains effets d’annonce également", estime Serge Hoarau.
Un échange qui permet aux maires de roder leur discours avant de présenter leurs doléances au préfet la semaine prochaine. Ils espèrent que cette rencontre se fera aussi en présence des bailleurs sociaux et du recteur de la Réunion.