Déjà importante en 2013, la consommation d’espaces naturels, agricoles ou forestiers reste élevée à La Réunion. L’espace urbanisé augmente ainsi de 11 % entre 2013 et 2022, un rythme deux fois plus rapide que dans l’Hexagone (+6 %). L’équivalent d’un terrain de handball disparaît toutes les 3 heures sur l’île sur cette période, soit 240 hectares en moyenne par an.
Cette forte consommation d’espaces provient principalement de la nécessité de construire les logements des nouveaux ménages réunionnais. En effet, la population continue d’augmenter et les modes de cohabitation évoluent, avec des ménages de plus en plus nombreux et petits. La construction d’appartements plutôt que de maisons, ainsi que la densification de l’habitat dans des zones déjà urbanisées, modèrent toutefois cette consommation d’espaces. Ainsi, au regard de la progression démographique, la consommation d’espaces est plutôt contenue sur l’île, et ralentit même entre 2019 et 2022.
Le développement de l’activité économique engendre également la disparition d’espaces naturels, agricoles et forestiers. Des grandes parcelles sont ainsi consommées pour construire par exemple stades, écoles, centres commerciaux, centrales photovoltaïques.
La consommation d’espaces reste soutenue de 2013 à 2022. Sur cette période, 243 hectares d’espaces naturels, agricoles et forestiers disparaissent chaque année en moyenne sur l’île. C’est l’équivalent d’un terrain de handball toutes les 3 heures. L’espace urbanisé augmente de 11 % en dix ans, soit deux fois plus qu’en moyenne dans l’Hexagone (+6 %). La Réunion se place ainsi parmi les départements où la croissance de l’espace urbanisé est la plus forte, à l’instar des Antilles.
Cependant, en Guadeloupe et Martinique, la population décroît sur la période, alors qu’elle continue d’augmenter à La Réunion. Par ailleurs, cette consommation d’espaces se fait majoritairement dans le tissu urbain dense et ralentit entre 2019 et 2022