A 24 heures de la mobilisation nationale, les négociations entre le Cospar, le Patronat et l’Etat sont au point mort. Le Collectif n’a pas voulu signer le protocole d’accord hier à la table des discussions. Il est jugé largement incomplet par les organisations syndicales. Le Préfet compte bien arriver à un consensus en début de semaine prochaine. En attendant, les opérations coups de poing doivent reprendre dès ce matin.
« J’avais spécialement emmené un stylo en vue de la signature », ce sont les premiers mots de François Caillé quittant hier soir le bâtiment de la Préfecture.
Le Patronat était prêt à signer sans condition le texte proposé par le Préfet. Mais c’était sans compter le refus catégorique des membres du Cospar.
« Nous continuerons à mettre sur la table les 50 euros des patrons. Mais nous ne pourrons pas aller au delà », rajoute le numéro un du Medef.
Dans leur refus d’adhésion les syndicalistes ont pointé le fait que le texte a été rédigé sans leur participation. « Un protocole se construit à plusieurs. Il ne passe pas uniquement entre deux mains. C’est tout simplement inadmissible ! », déclare, Jean-Pierre Rivière, Secrétaire de la CFDT.
Il est vrai que les membres du Cospar ont découvert seulement hier, en lecture de texte, les nouvelles propositions du Préfet.
Le Collectif est d’accord pour revenir à la table des discussions, vendredi, voire lundi prochain. D’ici là il n’exclut pas la possibilité de rédiger lui-même son propre protocole d’accord. Il sera de la même manière, soumis à Pierre-Henry Maccioni.
En attendant le mouvement de protestation de demain, les opérations dites « coups de poing » doivent reprendre aujourd’hui. Devant les grandes surfaces. A noter que ces opérations sont de moins en moins soutenues par la population. En témoignent quelques « ralés-poussés » hier devant le Carrefour de Saint-Denis, entre clients et manifestants.