Antenne Réunion
La ministre de la transition écologique, de la Biodiversité, de la Forêt, de la Mer et de la Pêche Agnès Pannier Runacher est en visite chez nous aujourd’hui jusqu’au 14 avril. Elle se rendra à la ravine de Patates à Durand où elle constatera l’entretien du site post-Garance. Les ravines, enjeu crucial de son programme, à Ilet quinquinat ce matin, les habitants déplorent une situation qui va sans s’arranger.
À Saint-Denis, la ravine Ilet Quinquina est censée canaliser les eaux pluviales, mais depuis plusieurs années, les berges sont à l’abandon. Aucun entretien, aucun curage, des embâcles qui s’accumulent.
Lors des fortes pluies, l’eau déborde, menaçant les habitations environnantes "Les écologistes disent tout le temps qu’il faut protéger les poissons, et nous les êtres humains sommes moins importants que les poissons ? S’ il y a des fortes pluies ça va devenir comme à la rivière Saint-Denis. Le jour il n’y aura plus d’enrochement, si on ne récure pas comme on faisait avant, on sera foutu".
En l’absence d’entretien régulier, et avec un système d’endiguement qui n’a jamais été réalisé, le danger est réel. Un problème récurrent sur de nombreuses ravines urbaines de l’île. "On est obligé de traverser la ravine et la rivière à la fois, là en ce moment on n’a plus du tout de chemin. Avant on avait une bise, la ravine passait dessous, là il n’y en a plus donc mes enfants sont obligés de traverser la ravine le matin, le soir et même là pour porter nos courses. C’est pas simple et c’est dangereux".
De son côté, la mairie de Saint-Denis n’entreprend aucune action, et les riverains s’impatientent. Face à l’intensification des pluies, liée au changement climatique, ils demandent des actes. "Il faut vraiment voir qui est responsable de ça et qui doit prendre ses responsabilités pour entretenir ces rivières, parce qu’aujourd’hui nous on ne peut pas mettre en danger la population. La population s’agrandit, dans certaines familles les enfants reprennent les maisons aussi à côté".
Un cours d’eau délaissé, qui pourrait bien devenir demain, un nouveau foyer de crise.