A l’issue de plusieurs mois de négociations, la Caisse Nationale d’Assurances Maladie (Cnam) a signé un protocole d’accord avec trois syndicats de médecins libéraux. Cet accord prévoit une prime à la performance pour les praticiens, en plus du paiement de l’acte. Concrètement, qu’est ce que cette nouvelle disposition va changer ? Un médecin plus performant coûtera t-il plus cher au patient ? En quoi cette nouvelle prime peut être bénéfique au patient ?
Le principe de cette prime à la performance doit encore être validé par le gouvernement pour entrer en vigueur. Cette convention augmente encore l’incitation financière mise en place en 2009, déjà acceptée par 16 000 médecins et prévoyant entre 3 000 et 4 000 euros de prime.
Le versement de cet avantage financier s’appuiera sur 30 critères d’évaluation de l’efficacité. Parmi eux, la modernisation du cabinet médical ou encore les actes jugés préventifs comme la vaccination des personnes de plus de 65 ans. Si les professionnels valident leurs objectifs, ils obtiennent des points et pourront toucher jusqu’à 9 000 euros de prime.
Chez les patients, cette prime suscite de nombreuses interrogations. Paieront-ils plus cher ? Non, car c’est la Sécurité Sociale qui se chargera de payer "la prime" de ce docteur, en mettant en place certaines mesures qui lui permettront par ailleurs de faire des économies. Ce nouveau partenariat Assurance maladie -médecins permet de généraliser les bonnes pratiques des professionnels.
Mais, concrètement si cette prime représente une gratification pour le praticien, peut-elle être bénéfique au patient ? Oui, puisqu’elle devrait améliorer le suivi du dossier médical, l’organisation des dossiers et donc l’adéquation des soins et des prescriptions qui sont administrés.