Le nombre de prisonniers à La Réunion a augmenté de 8% entre 2012 et 2013. 1 133 personnes sont actuellement emprisonnées dans notre département contre 1 040 en 2012.
La Réunion n’est pas le département d’Outre-mer le plus mal loti. L’île compte une maison d’arrêt à Saint-Pierre où 128 individus sont incarcérés, soit une population carcérale de 105,8%. Le centre pénitentiaire de Saint-Denis comptabilise 541 prisonniers, soit un taux d’occupation de 92,5%. Au Port, 464 individus sont emprisonnés au centre de détention, soit 89,9% de sa capacité globale d’accueil.
Dans les autres territoires ultra-marins, la situation est beaucoup plus alarmante avec une population carcérale qui dépasse les 316% à Tahiti par exemple ou encore plus de 156% aux Antilles.
Si La Réunion est relativement épargnée par la surpopulation carcérale, l’administration pénitentiaire se prépare à faire face à une arrivée de prisonniers. A la prison de Domenjod par exemple, pour éviter la surpopulation, la capacité des cellules sera doublée.
Ainsi, un prisonnier devra partager sa cellule alors qu’à Saint-Pierre, les agents pénitentiaires dénoncent des conditions de travail difficile face à cette surpopulation à la maison d’arrêt du sud.
Le gouvernement réfléchit à des solutions alternatives pour éviter d’envoyer des individus condamnés systématiquement en prison. Des peines aménagées sont à envisager pour certains détenus. Le bracelet électronique notamment pourrait s’avérer efficace pour lutter contre cette surpopulation carcérale.
Au 1er mai 2013, 67 839 personnes étaient incarcérées en France pour une capacité d’accueil de 118,5%, un triste record historique.