Des travaux de réparation de canalisation ont été effectués ce matin sur le sentier de Bras Guillaume dans les hauts de Saint-Denis. Une intervention complexe.
Ce sont les conséquences de la tempête Iman. Il y a un peu plus de deux semaines, au bras de Guillaume dans les hauts de Saint-Denis, une canalisation qui alimente en eau le quartier de la Montagne a été endommagée. Le captage de Bras Guillaume a plus de trente ans, il contribue à l’alimentation du réservoir du Colorado.
Cette canalisation fournit en moyenne 2 300 mètres cube d’eau par jour et alimente plus de 2 000 foyers sur La Montagne.
Fort heureusement, il n’y a pas eu de coupures d’eau à signaler pour les habitants.
"Quand on a de l’eau vraiment sur l’ilet à Guillaume, ça alimente tout le secteur de La Montagne. Aujourd’hui, il n’y a pas de coupures parce qu’on a une intermédiaire." nous informe Max Gordon, un technicien chez Runéo.
Il poursuit : "La casse est repérée puisqu’on a des mesures de débits à l’arrivé du réservoir. Donc automatiquement on a des alarmes quand on est inférieur à un débit."
Le site des réparations des canalisations est inaccesible. Ainsi, l’opération complexe s’actionne à l’aide d’un hélicoptère et de cordistes.
L’hélicoptère est indispensable pour acheminer le matériel jusqu’au captage de Bras Guillaume. Ainsi, il transporte le matériel et la nouvelle conduite d’eau depuis le Parc du Colorado.
Cependant, pour accéder au site où les réparations doivent être faites, les cordistes et les soudeurs ne sont pas héliportés. C’est à pied, dans une zone escarpée, qu’ils doivent accéder à la canalisation endommagée.
"L’encadrement est sympa, on est en montagne. Nos équipes sont formées pour faire ce genre d’intervention. Vu qu’on est à ras de falaise, les équipes sont encordées pour pouvoir travailler." nous précise Sylvain Martinez, chef de chantier pour SOGEA.
Il continue en expliquant l’intervention :
"On a terrassé, on a coupé le tuyau qui était abimé et va remonter, souder et après on va faire un sarcophage béton. Le sentier est très réduit, ce qui fait que pour le matériel on est obligés de le disperser en montant. On doit gérer aussi le fait qu’il y ait des marcheurs."
Max Gordon, un technicien chez Runéo réagit :
"Le béton c’est aussi pour retenir la terre sur la conduite sinon au fur et à mesure,comme on a fouillé pour poser la conduite, si on fait pas du béton, le sentir va partir. Donc c’est un peu pour stabiliser le sentier. Avec ces travaux là, ils sont obligés de faire le béton par sécurité aussi, non pas seulement pour protéger la conduite mais par sécurité parce qu’il y a quand même des randonneurs."
C’est une intervention délicate avec plusieurs étapes à ne pas négliger.