Devant le conflit qui s’enlise et pénalise la population réunionnaise, le Préfet de la Réunion Michel Lalande s’est exprimé lundi afin d’appeler les différentes parties "au dialogue et à la responsabilité". Depuis hier soir, près de 450 000 Réunionnais sont plongés dans le noir. Le secteur compris entre la Saline et Saint-Philippe est le plus durement touché.
Dans un communiqué diffusé hier soir, Michel Lalande relève que "le Conseil d’Etat, plus haute juridiction administrative de la République, a été saisi de la question de droit posée par la revendication portée par les grévistes". Pour autant, ainsi que l’indique le Préfet, "cette saisine ne peut pas épuiser la totalité du champ du dialogue social qui doit s’ouvrir et permettre de trouver très rapidement une issue à ce conflit dont les conséquences préjudiciables à la vie des Réunionnais et à l’économie de l’île sont immédiates et certaines".
Une réunion de discussion a été entamée à la Préfecture en fin d’après-midi. Jean-François Dutertre, Directeur du travail a été désigné comme médiateur. Il aura la charge d’animer les débats entre les représentants de la Séchilienne Sidec et les représentants des salariés des usines thermiques du Gol et de Bois Rouge.
Au micro d’Antenne Réunion, Benoit Huber, le Directeur de Cabinet du Préfet de la Réunion a déclaré lundi que 150 000 clients d’EDF (soit près de 450 000 personnes) seraient privés de courant. La majeure partie des foyers qui sont touchés se situent entre la Saline et Saint-Philippe.
La population espère que le bras de fer engagé par les salariés de la Séchilienne et leur hiérarchie trouvera une issue prochainement. Pour l’heure, les discussions sont restées stériles. La Préfecture qui a décidé de procéder à des réquisition pour assurer la distribution en électricité se heurte à de nombreuses difficultés. Elle éprouve en effet beaucoup de mal à notifier aux employés leurs réquisitions.