La baignade est interdite sur la plage Saint-Gilloise de Boucan Canot depuis la mi-journée suite au signalement d’un requin par un plongeur. Sous un temps resplendissant, la plage était bondée mais personne n’a mis les pieds dans l’eau. Cette scène se répète depuis le début de l’année du fait des successives observations de requins qui incitent à la prudence.
Avec la multiplication des signalements et des attaques de requins, les drapeaux rouges sont de plus en plus hissés sur les plages réunionnaises. Après l’alerte donnée hier à l’Etang-Salé, ce samedi c’est à Boucan Canot qu’un plongeur a aperçu un aileron. Comment expliquer ce phénomène ? Gerry Van Grevelinghe, membre de l’Association Squal’Idees et spécialiste des fonds marins pense avoir des éléments de réponse. "On déplore une augmentation du nombre d’accidents car depuis le début cinq ans, 8 accidents ont été dénombrés à la Réunion et l’année 2011 avec 4 attaques est d’ores et déjà une année record", explique t-il.
Mais pour le spécialiste, cela ne doit pas donner lieu à des conclusions hâtives. "De là à dire que cela signifie une augmentation du nombre de squales à la Réunion, le pas est un peu vite franchi", souligne t-il. Sans tomber dans la paranoïa il recommande de faire confiance aux études scientifiques qui seront prochainement menées sur le sujet.
Sur la plage cet après-midi, pas de panique. Le travail de prévention des sauveteurs rassure les baigneurs. Un peu plus d’un mois après la tenue d’une table ronde le 25 juillet dernier sur la problématique des requins, l’installation du dispositif de sécurité de shark-shield a été évoqué, mais pour l’instant aucune solution n’a vraiment été trouvée pour limiter le risque requin. Il faut rester prudent pour Gerry Van Grevelinghe et s’inspirer des modèles mis en place dans d’autres pays comme l’Australie ou l’Afrique du Sud.