La visite du président des Seychelles, James Michel, s’est clôturée sur une démonstration anti-pirate de la frégate Floréal au Port mardi. Le but : démontrer l’efficacité de la Marine française dans l’océan Indien.
Deux personnes lèvent les mains dans une petite embarcation au milieu de l’eau, entourée de militaires et survolée par un hélicoptère. Très rapidement pris en charge, les deux "pirates" sont ramenés a bord du navire. Il s’agit d’une démonstration de prévention de piraterie dans l’océan Indien.
Le président de la République des Seychelles a visité le frégate Floréal à la base navale du Port ce mardi et a pu se faire une meilleure idée des méthodes de l’armée française en termes de lutte contre la piraterie.
Le problème n’est pas inconnu aux Seychelles. "C’est un risque qui est commun à nous tous et nous devons donc coopérer, affirme Jean-Paul Adam, le ministre des affaires étrangères des Seychelles, aujourd’hui la démonstration a démontré que nos deux pays travaillent ensemble pour mieux défendre notre espace océanique partagé".
"La menace de piraterie a tendance à diminuer mais la dernière attaque de pirates sur un bâtiment français ne date que de décembre dernier", explique Nicolas Napal, commandant en second du Floréal.
La frégate intervient plus particulièrement au niveau des côtes somaliennes mais les Seychelles se trouvent également dans la zone à risque car les pirates y trouvent des bateaux de croisières et des pêcheurs.
Mais la difficulté majeure reste l’identification des pirates. Selon le personnel du Floréal, il est difficile lors d’une intervention de déterminer s’il s’agit de pêcheurs possédant des armes de protection ou de pirates malveillants.
Le risque est malgré tout présent. Selon le commissaire Gauthier de Torcy, "Il y a un manque important de communication quant à la présence de pirates dans l’océan Indien".