Hier après-midi, un entrepôt de stockage de la Croix Rouge a été la proie des flammes à Saint-Pierre. Après l’incendie criminel du 23 août dernier au Tampon, l’organisme doit faire face à un nouveau coup dur. Les dégâts sont considérables. Le préjudice financier est estimé entre 50 000 et 80 000 euros.
Le local calciné est en cours d’évaluation mais on sait d’ores-et-déjà que cet incendie impactera fortement l’activité de la Croix Rouge. Le local situé dans le quartier de Basse-Terre à Saint-Pierre a été entièrement ravagé par les flammes ce dimanche. Outre les meubles et le mobilier informatique, du matériel employé pour la formation des secouristes et pour les postes de secours a été totalement détruit. Le montant des pertes pourrait atteindre les 80 000 euros.
Cet incendie est le deuxième qui se produit dans un local de la Croix Rouge, en l’espace de quelques semaines seulement. Le 24 août dernier, un entrepôt avait de fait été vandalisé au Tampon. Des vêtements et des denrées alimentaires destinées aux familles les plus démunies étaient partis en fumée.
Aujourd’hui, la situation est très grave. Comme l’indique Henri-Claude Robert, le directeur de la délégation réunionnaise de la Croix Rouge, cet acte de malveillance aura de lourdes conséquences pour l’activité de l’organisme. Sans matériel de secours, impossible d’assurer les formations et donc de continuer le travail dans de bonnes conditions. La Croix Rouge envisage de louer des salles et compte également solliciter les autres délégations afin de pouvoir assurer ses missions de service.
Comme pour l’incendie précédent, la piste criminelle est privilégiée. Une enquête est en cours et les autorités tentent de retrouver le ou les auteurs de ces dégradations. En ce qui concerne le moral des bénévoles, il est au plus bas. Les équipes qui donnent chaque jour de leur temps pour accompagner les familles réunionnaises en difficulté ne parviennent pas à comprendre la motivation des vandales.
Suite à ce nouvel acte de malveillance, la Croix Rouge prévoit de renforcer la sécurité des sites. Une réunion est prévue avec les services de la Mairie afin de définir les dispositifs à mettre en place pour empêcher un autre incendie. La Croix Rouge devra peut-être utiliser ses budgets dédiés à l’alimentation pour racheter du matériel de secours. "Nous n’avons pas d’autre solution de financement", regrette Henri-Claude Robert, avant d’ajouter : "dans cette histoire, ce sont les familles démunies qui payent le prix fort". La Croix Rouge n’exclut pas de faire appel à la générosité des donateurs dans les prochains jours.