A l’approche du week-end, les plages du Littoral Ouest feront l’objet d’une surveillance accrue. Un arrêté visant à interdire la baignade et l’ensemble des activités nautiques est en effet entré en vigueur depuis le jeudi 15 juin, suite à l’attaque mortelle de requin. Des patrouilles seront organisées par les agents de la police municipale pour vérifier que la loi s’applique.
Les habitués des plages de l’Ouest devront revoir leur programme pour ce week-end. Après les pluies diluviennes de ces derniers jours, l’eau de la mer est trouble et peut présenter des dangers pour la santé des baigneurs.
En application du principe de précaution, la Mairie de Saint-Paul a donc pris un arrêté pour proscrire la baignade et les activités nautiques type pédalo, surf, body-board... Si de nombreux plagistes ont été échaudés par l’attaque mortelle de requin survenu sur le spot de Ti Boucan mercredi dernier, ceux qui comptaient se mettre à l’eau aujourd’hui devront se raviser.
En plus des risques sanitaires, tout contrevenant s’expose à une amende forfaitaire de 11 euros. La charge de la surveillance des sites de baignade a été confiée à la Police municipale de Saint-Paul qui effectue des patrouilles depuis hier pour informer les usagers de la mesure en vigueur.
Cet arrêté municipal intervient également en pleine polémique autour des attaques de requin. En moins de cinq mois, deux personnes ont été victimes des assauts du prédateur et un homme a perdu la vie. Eddy Auber s’adonnait à sa passion - le body board - ce jeudi, en fin d’après-midi lorsqu’il a été mordu par un ou plusieurs squales. Ses blessures aux bras et à la jambe étaient profondes. Le Saint-Paulois originaire du quartier de Bois-de-Nèfles n’a pas survécu.
S’il n’y a pas véritablement de saisonnalité en ce qui concerne les attaques de requin, plusieurs éléments sont à prendre comme des signes d’alarme. La forte houle et les épisodes pluvieux précèdent souvent la présence de squales à proximité des côtes, d’où la nécessité pour les adeptes de sports nautiques de faire preuve de la plus grande prudence en évitant de se baigner à certaines heures.
Depuis 1980, pas moins de 15 attaques mortelles ont été enregistrées à la Réunion. Les Réunionnais seraient particulièrement exposés à ces risques d’attaque si l’on en croit un rapport international publié récemment. Ce-dernier indique en effet que plus d’une attaque sur deux survenue dans notre département est mortelle.