Dans le contexte actuel, la Fédération réunionnaise des coopératives agricoles affirme n’avoir aucune marge de manoeuvre. L’organisation estime qu’il n’est pas envisageable de réduire les marges sur les produits locaux. Elle met en avant les efforts déjà engagés en 2009 lors des manifestations du Cospar, et la hausse des coûts de production.
Contrairement à d’autres exploitants, lui a choisi d’écouler sa production uniquement sur les marchés forains. Mico Clain est maraîcher depuis plus de vingt ans. L’homme qui possède une parcelle de 5000m2 a vu ses revenus diminuer considérablement au fil des dernières années.
Carburants, engrais, produits phytosanitaires, irrigation : le professionnel installé à la Bretagne doit faire beaucoup de dépenses pour protéger ses récoltes et rentabiliser sa production.
A ces contraintes s’ajoutent également les aléas climatiques. Les fortes précipitations enregistrées ces dernières semaines ont mis à mal les cultures de Mico Clain. Le maraîcher cultive essentiellement des salades. Il écoule ses productions sur les étals des marchés forains afin de réduire ses frais. Alors que les collectivités annoncent une baisse ou un gel de 40 produits de première nécessité et de plusieurs produits locaux, le professionnel s’inquiète. Il explique en effet qu’il lui est impossible de baisser davantage le prix de ses salades, dont le coût de production à l’unité varie entre 40 et 60 centimes.
Baisser son prix de vente reviendrait à réduire davantage ses marges de production. Cet effort, Mico Clain ne veut y consentir, lui qui parvient difficilement à dégager un salaire de 1400 euros chaque mois pour lui et sa conjointe. Comme Mico, ils sont nombreux à exprimer leurs inquiétudes pour l’avenir. Ils espèrent que des solutions seront étudiées pour leur permettre d’abaisser leurs coûts de production. Dans le cas contraire, nombre de professionnels pensent qu’ils devront abandonner leur activité.