L’Intersyndicale du BTP a lancé un appel à la manifestation ce matin devant la Préfecture afin de dénoncer les agissements du collectif "Sauvons nos entreprises".
Ce matin, l’Intersyndicale du BTP a lancé un appel aux salariés de "toutes les professions" afin de manifester devant la préfecture de Saint Denis. Objectif : dénoncer le protocole d’accord signé mardi dernier entre le collectif "Sauvons nos entreprises" et la Caisse des Congés payés du BTP portant sur le gel des dettes sociales jusqu’au 30 juin 2013.
L’Intersyndicale insiste sur le fait que ce protocole d’accord en date du 4 septembre est "nul et non avenu" et rappelle que la signature de ce document a été "imposée sous la pression et l’intimidation de la part de personnes parfaitement identifiées". A ce sujet, le directeur de la Caisse des Congés payés du BTP a porté plainte dès le 5 septembre pour "extorsion de signature sous la contrainte".
Les syndicats CFDT, CGTR, FO, UNSA (...) dénoncent des pressions et menaces pour que ce soit actée "par la force l’illégalité au service de quelques-uns et au détriment notamment des salariés du BTP".
L’Intersyndicale a donc décidé de monter au créneau pour dénoncer de tels agissements et c’est devant la préfecture que les représentants de syndicats se sont rassemblés ce matin pour faire entendre leur colère. Les manifestants pointent du doigt la responsabilité de l’Etat dans cette affaire opposant le collectif "Sauvons nos entreprises" à la Caisse des congés payées du BTP. Ils souhaitent donc rencontrer un représentant de l’Etat afin de souligner le caractère illégal de la demande formulée par le collectif "Sauvons nos entreprises" pour geler les dettes sociales jusqu’au 30 juin 2013.
"La nécessité d’être à jour de ses dettes sociales et fiscales pour soumissionner à des marchés publics relève de la loi. Et les donneurs d’ordre publics doivent y être vigilants" insiste les syndicats CFDT, CGTR, FO et UNSA. Les syndicats appellent donc à "un véritable dialogue social qui suppose respect, représentativité et responsabilité".