Antenne Réunion
La colère et l’incompréhension des habitants de l’Est face à l’annonce de l’augmentation des tarifs de l’eau et de l’assainissement. Une décision prise lors d’un Conseil Communautaire de la Cirest hier soir. En cause : la nécessité d’investir dans des travaux d’amélioration des réseaux notamment. L’Est de l’île manque de ressource en eau. Les riverains sont agacés.
D’ici à 12 ans, certaines factures d’eau pourraient grimper d’une centaine d’euros dans plusieurs communes de l’Est. La hausse n’est pas bien accueillie dans le centre-ville de Saint-André . "Ce n’est pas normal" ,"quand ça coupe, on ne voit pas le prix baisser", "c’est pas normal qu’on paye sans arrêt alors qu’on a pas d’eau potable" .
Joé Bédier absent lors du conseil communautaire est suppléé par Laurent Papaya qui s’est opposé à toute augmentation tarifaire. "Il n’est pas possible pour nous de faire supporter une augmentation aux administrés alors que derrière il n’y a pas d’investissement", affirme l’élu de Saint-André.
À Bras-Panon même prudence. Des compensations sont attendues pour les administrés."Même si le prix de l’eau va augmenter dans les années qui viennent, nous allons pouvoir sécuriser notre alimentation d’eau potable éviter les coupures auxquelles nous sommes actuellement concernées et c’est que Bras Panon deviennent commune pilote et qu’on engage prioritairement la mise à disposition de bac et de moyen de récupération des eaux pluviales", déclare Jeannick Atchapa, maire de Bras-Panon.
À Salazie en revanche, la facture annuelle avoisine les 300 euros et devrait baisser de plus de 100 euros jusqu’en 2037. "Une baisse sur les factures mais également choses toujours défendues au sein du département et à la Cirest car l’eau c’est la compétence de la Cirest sur une différenciation agricole", souligne Sidoleine Papaya, maire de Salazie.
18 voix pour, 12 contre et 8 abstentions. La hausse a été adoptée. Une eau plus chère pour certains, moins salée pour d’autres.