Dix jours après le nord, le sud entame ce jeudi sa campagne sucrière. Un peu plus de 2 000 planteurs y participent. L’incessant ballet de cachalots et de tracteurs a commencé dès 6h00 ce matin. Pendant presque six mois, un million de tonnes de cannes à sucre vont être réceptionnées sur toute l’île.
Selon les planteurs du Sud, la campagne risque d’être moins bonne que dans le Nord et l’Est. Les pluies tombées ces jours derniers risquent de fausser la teneur en sucre des premières livraisons. En effet les averses ont tendance à relancer la pousse, ce qui fait baisser le taux de saccharose dans la canne.
De plus selon plusieurs planteurs, les sols ont été lessivés en début d’année. Conséquences : la terre n’a pas suffisamment gardé les engrais. Un agriculteur a cependant déclaré qu’il avait eu la bonne idée de fractionner dans le temps ses apports d’intrants.
Dans le sud et en pleine campagne sucrière, ce sont jusqu’à 8 500 tonnes de cannes à sucre qui peuvent être traitées quotidiennement.
Dès ce matin, les premières livraisons sont arrivées sur les balances. Première étape : l’échantillonnage. il s’agit d’un carottage du chargement. La richesse de la canne à sucre est évaluée avant le paiement des planteurs. Il existe cinq centres de réception dans le sud de l’île mais seule l’usine du Gol dispose d’une sucrerie. La canne des autres centres arrive donc par cachalots à Saint Louis : un toutes les quatre minutes en moyenne.
Dans le Nord et l’Est de l’île, le démarrage de la campagne sucrière a été fixé au lundi 5 juillet.