Dans le Nord-Est, les cannes sont à nouveau livrées à l’usine sucrière. Hier, planteurs et industriels sont parvenus à un accord, après une semaine de conflit.
Les planteurs respirent. Depuis, ce matin, le ballet des cachalots et des tracteurs a repris dans le Nord-Est. Après une semaine de blocage, les agriculteurs qui manifestaient contre le mode de prélèvement de la canne ont mis un terme à leur mouvement.
Une énième réunion aura été nécessaire pour mettre tous les acteurs du dossier d’accord. Hier, délégués syndicaux, représentants de l’Etat et industriels se sont réunis autour de la table de négociations. A l’issue des débats, un protocole d’accord a été signé.
Le document prévoit qu’un expert vienne à La Réunion pour examiner la sonde broyeuse. Les planteurs ont également obtenu satisfaction sur les opérations de prélèvements effectuées par les techniciens du Centre Technique Interprofessionnel de la Canne à Sucre (CTICS) : désormais, l’échantillonnage se fera sur 1,20m au lieu de 1,50m auparavant. Dernière revendication des planteurs : l’indemnisation des pertes causées par la sonde broyeuse. Sur ce point, les exploitants ont eu l’assurance que leur situation serait étudiée.
L’usine de Bois Rouge qui était jusque là paralysée, a rouvert ses portes à 20h30. Quelques cachalots ont acheminé leurs marchandises. Afin d’éviter tout débordement, des agents de Police se sont rendus sur le site. Aucun incident n’a été relevé.
Pour les planteurs, cette sortie de crise est un véritable soulagement. Eux qui ont déjà enregistré de lourdes pertes financières à cause du blocage de l’usine, se disent satisfaits de pouvoir reprendre le travail.