Encadrée par les forces de l’ordre, Christiane Mainguet était auditionnée cet après midi par l’un des juges d’instruction en charge de l’affaire Juliano Verbard, le gourou de la secte "Coeur douloureux et immaculé de Marie". Actuellement en détention provisoire à la prison de Domenjod pour "recel de malfaiteurs", cette retraitée de l’Education Nationale est la première à être entendue pour les besoins de l’enquête.
Ecrouée pour recel de malfaiteurs à la suite de son interpellation dans l’appartement de la rue de Bourgogne au Moufia le 6 mai dernier, Christiane Mainguet a été auditionnée cet après midi.
L’audition en question aura duré plus de deux heures - précisément de 13h00 à 16h30 passées - au Tribunal de Saint Denis, par l’un des juges d’instruction en charge de l’affaire Verbard.
Selon Jean-Pierre Gauthier - l’avocat de Christiane Mainguet -, sa cliente a maintenu toutes ses déclarations. Ses propos n’auraient pas du tout été modifiés lors de cette nouvelle audition.
Pour mémoire, "la blanche colombe" de Juliano Verbard - comme il aimait la surnommer- nie toute implication dans le cadre de l’évasion spectaculaire du gourou et de ses complices.
Interrogée quant à sa présence aux côtés des évadés dans l’appartement du Moufia, cette ancienne institutrice déclarait : "c’était des gens respectueux, polis, discrets, qui paraissaient avoir besoin d’aide. Je n’ai pas eu la force de les dénoncer".
Toujours selon Maître Gauthier, sa cliente maintient ses déclarations et celle-ci aurait tenu exactement le même discours face à la juge d’instruction.
Cette sexagénaire originaire de Mâcon est la première à être entendue parmi les accusés mis en cause dans l’affaire Juliano Verbard.
L’audition de Christiane Mainguet s’est tenue à huis clos, comme le veut le secret de l’instruction.
"La détention provisoire de ma cliente est exagérée, une mise en liberté surveillée sous contrôle judiciaire serait plus appropriée" affirme Maître Jean Pierre Gauthier.
L’affaire Verbard a d’ores et déjà fait grand bruit sur le département car il s’agissait de la première évasion spectaculaire d’un détenu via un hélicoptère, suivie d’une cavale de dix jours...
Pour l’heure, l’enquête judiciaire suit son cours et le gourou et ses complices dorment entre quatre murs.