De moins en moins rentable chaque année, la balance coco a vécu se dernière campagne sucrière. A Saint Louis, les traditionnelles charrettes-boeuf ne sont plus au rendez vous à la balance coco, tout comme les tracteurs : ce monument typiquement réunionnais a cessé toute activité et sombre désormais dans l’oubli depuis que ce site a été fermé, faute de rentabilité.
A Saint Louis, c’est toute une page de l’histoire agricole réunionnais qui vient de se tourner après la fermeture officielle du site de la balance coco.
Sur place, il ne reste plus qu’une portique métallique : aucune trace des traditionnelles charrettes - boeuf ou bien encore des tracteurs qui assuraient les allers et venues chargés de cannes à sucre...
La balance coco, célèbre partout sur le département disparaît dans l’indifférence générale et vient de mourir en cessant toute activité, faute de rentabilité.
Propriétaire de la parcelle, Sucrière de la Réunion a fait le choix de fermer ce site historique dont la rentabilité baissait d’année en année.
C’est tout un patrimoine qui disparait avec cette emblématique balance coco mais selon la société Sucrière de la Réunion : "les volumes de cannes livrés étaient de plus en plus faibles depuis plusieurs années. L’année dernière, la balance coco n’était ouverte que quelques heures par jour et encore, pas tous les jours".
Pour plus de précision, des chiffres sont avancés : "en l’an 2000, la balance coco recevait près de 10 000 tonnes de cannes à sucre et l’an passé, seuls 3 800 tonnes ont été recensés".
Au total, "60% de perte de tonnages ont été enregistrés ces dernières années".
Le manque d’entrain de la part des planteurs pour sauver ce site historique a été souligné par Jean Claude Ossala, l’ancien président de l’association qui rappelle les projets préparés pour redynamiser le site.
Pour sauver cette fameuse balance typiquement réunionnaise, l’Amicale des planteurs de la balance coco vient de voir le jour et entame une phase d’observation avant de passer à l’action en vue de proposer des circuits touristiques qui seraient assurés par des charretiers.
Plusieurs idées sont évoquées pour redonner vie à ce site historique : "organisation de mariages sur les charrettes - boeuf, circuits touristique, visite guidée..." .
Pour l’heure, il ne reste rien sur place à l’exception du portique métallique et les planteurs du secteur n’ont pas d’autre choix que de se rendre à l’usine du Gol : les camions ont donc remplacé les charrettes tirées par des boeufs...