Antenne Réunion
Le conflit entre Israël, l’Iran, les États-Unis et ses conséquences potentielles chez nous. En représailles aux attaques des États-Unis ce week-end, l’Iran menace de fermer le détroit d’Ormuz. Une place stratégique du trafic maritime, du pétrole mondial. Quels effets sur l’économie réunionnaise, sur nos approvisionnements, sur le prix du pétrole et donc des carburants à la pompe ?
30%, c’est la part du pétrole mondial produit au Moyen-Orient. Avec un vraisemblable blocage du trafic maritime de la zone par la république d’Iran, une hausse du carburant réunionnais est-elle à craindre ?
"Je pense que cela ne va pas changer grand-chose, à La Réunion les prix augmentent tous les mois".
"Cela va impacter tout le monde, et tout le monde fera avec".
La société réunionnaise des produits pétroliers (SRPP), se veut rassurante. "L’approvisionnement en carburant de La Réunion provient exclusivement de Singapour, dont la route maritime n’emprunte pas le détroit d’Ormuz".
Pour le président du syndicat de l’importation et du commerce de La Réunion, le son de cloche est le même. Il ne craint pas, à court terme, une explosion des tarifs de l’essence. "Pas de pessimisme, pas de panique, la situation est, pour l’instant, largement sous contrôle. La Réunion bénéficie de stock de la part des importateurs", explique Philippe-Alexandre Rebboah.
Jérôme Vellayoudom, enseignant en intelligence économique estime que malgré une hausse inévitable des prix, des alternatives existent. "Il y a toujours la possibilité de s’approvisionner, pour La Réunion, dans une réarticulation des flux ne passant plus par Singapour, mais par d’autres approvisionnements venant d’Afrique de l’Ouest ou d’Amérique du Nord".
Avec l’essentiel du trafic de marchandise déjà dérouté du canal de Suez via le Cap de Bonne Espérance, l’importance du bassin de l’Océan Indien ne va cesser de croître. Une potentielle aubaine pour les activités portuaires de l’île.