Le redéploiement de la Police a entraîné la fermeture de plusieurs casernes de gendarmerie et ce, plus particulièrement dans les Hauts. L’Intersyndicale de la Police dénonce les conséquences de ce redécoupage sur le département, ils souhaitent tirer la sonnette d’alarme en raison d’un manque d’effectifs, de moyens et de la non prise en compte des spécificités locales.
Entrepris depuis plusieurs années au niveau national, le redéploiement des forces de l’ordre - police et gendarmerie nationale- n’est pas sans conséquence sur l’île. En particulier dans les Hauts où plus d’une dizaine de casernes de gendarmes ont fermé leurs portes.
Dorénavant, les villages tels que Saint François, le Brûlé, la Bretagne ou bien encore le Port, sont placés sous le contrôle de la Police mais pour parvenir sur les lieux en question, il faut compter le temps du transport et en cas d’agression ou autres actes de délinquance, les habitants sont plus inquiets qu’auparavant.
"Toutes les gendarmeries qui ont fermé dans les Hauts laissent les habitants dans le désarroi" témoigne un habitants de Saint François avant de poursuivre : "on a toujours peur que la Police ne puisse pas arriver à temps en cas de problème car ils ont la route à faire".
"Lorsque le Gouvernement a décidé de mettre en place ce redéploiement des forces de l’ordre à l’échelle nationale, les spécificités locales de la Réunion n’ont pas été prises en compte. Ici, il faut compter le temps des trajets et ne pas se fier au kilométrage" explique l’un des représentant de l’Intersyndicale.
En ce qui concerne la commune de Saint Pierre qui sera placée sous la compétence de la Police dès le 2 novembre, il s’agit de la dernière commune de France à être "redécoupée" et là encore, l’Intersyndicale tire la sonnette d’alarme.
Les représentants des forces de l’ordre estiment qu’ils manquent de moyens matériels et humains pour assurer la sécurité des Réunionnais et ce, "malgré les promesses faites par le Gouvernement au moment de l’annonce de ce redéploiement".