La Chambre Verte tire la sonnette d’alarme en ce qui concerne l’importation de ruminants sur le département. La CGPER et le Chambre d’Agriculture interpellent le Préfet en évoquant un "danger sanitaire".
Selon la Chambre d’agriculture, l’importation de ruminants à La Réunion est "un danger sanitaire". Pourtant, le syndicat des bouchers demande à renforcer l’importation des ruminants face à la demande de plus en plus croissante des consommateurs.
"En 2008, l’importation par bateau de 800 bovins en provenance de métropole a conduit à l’introduction de la maladie IBR (rhinotrachéite infectueuse bovine) dans le cheptel réunionnais avec une dizaine d’élevages durement touchés par une forte mortalité. Certains agriculteurs ont perdu leur outil de travail et ont dû mettre la clé sous la porte avec des conséquences sur leurs vies familiales" rappelle la Chambre Verte.
Avant de poursuivre : "la filière a alors connu une vraie saignée (moins 20% d’éleveurs) et une diminution de la production de lait. Quant à la filière bovine, la maladie a conduit à une diminution de la productivité dans les élevages. La Réunion a une situation sanitaire très fragile compte tenu de la taille des exploitations et de la petitesse du territoire". Par conséquent, les représentants de la Chambre d’Agriculture sont catégoriques : "l’introduction d’animaux vivants peut avoir des conséquences irréversibles sur le cheptel".
C’est donc pour ces raisons que la CGPER et la Chambre d’Agriculture ont signé avec l’ensemble du monde de l’élevage une motion demandant au Préfet Jean-Luc Marx de prendre un arrêté demandant "l’arrêt de l’importation de ruminants à La Réunion (bovins, ovins, caprins)".
En clair : la Chambre d’Agriculture oppose "son véto le plus absolu sur l’importation de ruminants" car "les conséquences peuvent être dramatiques en termes de développement et d’élevage".
A l’heure actuelle, il faut savoir que La Réunion compte 1730 éleveurs bovins, 32 000 bêtes et la production de viande locale est donc faible puisqu’elle s’élève à hauteur de 1810 tonnes par an.