Dans les établissements hôteliers et restaurants du Sud et de l’Ouest de l’île, les coupures de courant engendrées par la grève du personnel de la Séchilienne-Sidec sont particulièrement difficiles à gérer. Sans électricité, ces commerçants doivent faire à de multiples conséquences.
Hier soir, de nombreux bars, restaurants et discothèques ont été plongés dans le noir dans le Sud et l’Ouest de l’île. Sur le boulevard Hubert Delisle à Saint Pierre, tous les commerçants ont été surpris par cette coupure et les clients ont rapidement déserté les lieux.
Les pertes économiques dues à ces coupures de courant risquent d’être importantes pour de nombreux professionnels de la restauration. "Nous avons beaucoup de marchandises fraîches et sans électricité, cela nous pose un grave problème" explique un cuisiner saint-pierrois. Le rythme de travail est donc soutenu ce samedi 26 mars pour les commerçants qui tentent de trouver des solutions alternatives afin d’assurer un service minimum pour leurs clients.
D’autres professionnels ont été contraints de fermer leurs portes car sans électricité, leur activité est tout simplement impossible. Ces coupures électriques peuvent durer trois à quatre heures en fonction de la durée des délestages et les commerçants ne sont pas les seuls agacés sur le département. Les particuliers affichent également leur colère et dénoncent le fait que "la population est prise en otage".
Les délestages se poursuivent dans l’Ouest, le Sud et le Nord de l’île mais c’est également le spectre des coupures d’eau qui se profile dans plusieurs micro-régions, principalement dans les hauts de Saint Paul, à Saint Leu, Trois Bassins , l’Entre-Deux, Saint Joseph mais également Saint Pierre et Saint Louis. La Préfecture de la Réunion souligne que situation de la distribution de l’eau pourrait s’aggraver au fil des heures. Par précaution, la population est donc appelée à constituer des réserves d’eau pour le week end.