La directrice de l’Observatoire volcanologique du Piton de la Fournaise fait le point 24 heures après le début de la quatrième éruption de l’année.
Aline Peltier suit l’évolution de la quatrième éruption du Volcan. La directrice de l’Observatoire volcanologique du Piton de la Fournaise.
L’éruption est toujours difficile à observer à cause des mauvaises conditions météorologiques qui devraient perdurer jusqu’à mercredi. Lorsque les nuages se dissiperont, il faudra se trouver sur la RN2 du côté de Saint-Philippe pour voir la lave le long des Grandes Pentes.
"Aujourd’hui et hier, on n’a pas pu avoir un retour visuel sur l’éruption parce que les conditions météorologiques sont très mauvaises sur le Volcan. Par contre, grâce à notre instrumentation sur site et qui envoie en temps réel les données, on a pu localiser le site éruptif."
"On sait que le site éruptif est localisé au niveau des Grandes Pentes. Que celui-ci n’a pas évolué depuis hier et qu’il se poursuit."
"Quelques visiteurs sur la Route nationale ont pu apercevoir de manière très très temporaire le front de coulée. Il serait situé entre 1300, 1400 mètres d’altitude."
"Le site est loin, donc il est impossible de s’y rendre à pied. Il faut attendre que le front de coulée progresse ou sinon prendre des moyens aéroportés pour voir ce qu’il se passe sur site et donc attendre des conditions météorologiques favorables."
"On sait juste que les trois éruptions de 2019 ont émis que très peu de magma en surface, qu’il y en a encore pas mal en profondeur. Il faudra attendre pour voir s’il y aura une longue et grande éruption ou encore pleins de petites."
"Depuis le regain d’activité en 2014, on a beaucoup d’activité, une fréquence d’éruption importante, mais plutôt des petites éruptions."
"En 2019, on est plutôt dans la norme. Mais en terme de volume émis en surface, on est un peu déficitaire. À voir s’il va y avoir plus de magma."
