Le Conseil des Doyens réuni avec les vicaires généraux aujourd’hui a pris connaissance des graffitis inscrits près de l’église de Sainte Marie. D’une même voix, ils crient leur indignation et condamnent cet acte de délation.
Dans la nuit du mardi 9 au mercredi 10 février, un tag homophobe est apparu à une centaine de mètres de l"église de Sainte Marie Notre-Dame de l’Assomption.
En lettres capitales, certains se sont amusés à inscrire l’identité de la victime âgé de 14 ans impliqué dans l’affaire du père Hoarau, lequel a été mis en examen pour "viols sur moins de 15 ans par personnes ayant autorité". Le curé de Sainte Marie dort en prison depuis son placement en détention provisoire, le 3 février dernier.
Ces tags de "soutien" au curé de Sainte Marie ont rapidement été effacés par la commune mais le mal est fait. Le nom, le prénom et l’adresse de l’adolescent victime de viols a été inscrit à la vue de tous, précédés d’une insulte homophobe.
Cet acte de délation est aujourd’hui vivement condamné par les vicaires généraux qui se sont réunis avec le Conseil des Doyens.
"Nous tenons à crier notre indignation. Cette pratique est indigne des chrétiens et de citoyens respectueux de leurs prochains. C’est honteux, scandaleux et irresponsable. Nous renouvelons notre soutien au jeune concerné, à sa famille et nous les assurons de notre soutien fraternel et de notre prière" stipulent d’une même voix le Conseil des Doyens réuni avec les vicaires généraux.
Dans un communiqué signé par les pères Daniel Gavard et Lilian Payet, les prêtres invitent les paroissiens de Sainte Marie à "développer un esprit de dialogue et de charité en paroles et en actes afin de ne pas blesser des personnes qui souffrent déjà ; Nous assurons de notre prière le Père Hoarau et sa famille éprouvée elle aussi. Nous redisons notre volonté de laisser la justice suivre son cours sereinement".