Les défenseurs de la nature s’insurgent contre les mesures mises en place par le préfet de La Réunion.
Les associations de protection de la nature n’ont pas tardé à réagir à l’annonce du préfet de La Réunion. Ce vendredi, le représentant du gouvernement a présenté les mesures prises dans le cadre du plan renforcé risque requin parmi lesquelles, l’interdiction des activités nautiques dans la bande des 300 m du littoral, hors lagons et zones surveillées jusqu’au 1er octobre mais aussi le prélèvement de 90 requins pour l’étude Ciguatera.
Didier Dérand ne mâche pas ses mots. Interrogé sur l’arrêt préfectoral il déclare : "c’est une décision absurde, qui ne sert à rien et qui ne m’empêchera de me mettre à l’eau." Le représentant de la fondation Brigitte Bardot a prévenu sa hiérarchie et compte écrire au préfet de La Réunion.
Selon lui, l’autorisation du prélèvement de squales jusqu’à octobre n’est autre qu’un "massacre de 90 requins". "L’Etat ne fait qu’ouvrir le parapluie pour se couvrir lui-même", déplore-t-il.
Pour Didier Dérand, les surfeurs ont eux aussi une part de responsabilité dans la décision gouvernementale. "Ils récoltent ce qu’ils ont semé, ils n’ont pas pris leurs responsabilités au niveau individuel", assène l’écologiste.
Pour Sea Sheperd, il s’agit de "mesures extrêmes et radicales". Le coordinateur local de l’association, Stéphane Girard ajoute : "on ne sait pas où on va, on ignore tout de ces animaux, ni combien il y en a."
Les associations craignent notamment qu’après le 1er octobre, date de fin de l’application du décret, la situation redevienne ce qu’elle était avant la mise en place de ces mesures. Elles rappellent notamment que les expériences menées il y a 20 ans en Australie et en Amérique n’ont pas réussi à sécuriser ces activités.