Pour les écoles de surf de l’Ouest, l’année 2011 s’inscrit déjà comme une année noire. La multiplication des attaques a fait chuter l’activité et la peur des requins freine de nombreux jeunes à se jeter à l’eau. Pour ces professionnel, le constat est alarmant et certains craignent de ne pas pouvoir maintenir leur activité dans ces conditions.
Jeremy Flores, Cannelle Bulard, Amaury Lavernhe...Les surfeurs péi enchaînent les titres au niveau international au sein des plus grandes compétitions. L’île est reconnue dans le monde entier comme un véritable vivier de champions. Mais, force est de constater, que la multiplication des attaques de requin cette année a porté un coup à l’activité surf réunionnaise. Pas moins de quatre attaques, dont deux mortelles, ont été recensées et on ne compte plus les observations de squales à proximité du rivage sur les plages très fréquentées de l’île.
Les victimes des attaques survenues cette année sont invariablement des pratiquants d’activités nautiques. Le 15 juin dernier, Eddy Auber, bodyboarder expérimenté est décédé sur le spot de Ti Boucan à Saint-Gilles. Lundi dernier, Mathieu Schiller, champion de France de bodyboard en 1998, a été mordu par un requin sur le spot de Boucan Canot. Malmené par les vagues, son corps a sombré au fond de l’eau. Les recherches sont toujours en cours pour tenter de retrouver la dépouille, mais
Ce nouveau drame a mis en émoi la communauté du surf réunionnais. Endeuillés, en colère face à l’attentisme des autorités devant ce problème récurrent, les pratiquants et professionnels des sports de glisse notent également une activité en chute libre depuis 9 mois. "On est complètement délaissés, on est au fond du trou", expliquer Aimeric Bevière, moniteur de surf à Saint-Gilles. Cela fait trois mois qu’il n’a pas surfé aux Roches Noires, contraint de déplacer son activité sur le spot de Trois Bassins. L’avenir semble incertain pour de nombreux professionnels du surf.