Après dix-neuf jours de grève, les salariés de la SERMAT et les acconiers ont finalement trouvé un terrain d’entente. Un protocole d’accord a été signé hier soir. Le travail va pouvoir reprendre au Port Est.
Soulagement pour les dockers de la SERMAT. Eux qui s’opposaient farouchement aux dix-neuf licenciements programmés par leur direction ont finalement obtenu gain de cause. Le protocole d’accord signé dans hier soir avec les acconiers prévoit en effet la suspension des suppressions de postes.
Après dix-neuf jours de mobilisation et des négociations serrées, la grève a donc été levée. Cette sortie de crise marque la fin de la paralysie du Port Est et de l’économie locale.
Nommé le week-end dernier par le Préfet pour accélérer la résolution de ce conflit, Alix Séry a mené à bien sa mission. L’ancien directeur du travail a enchaîné les rencontres avec les grévistes et les acconiers avant de réunir les deux camps autour de la table de négociations.
Hier, au terme de longues discussions (plus de sept heures de pourparlers), les employés de la SERMAT et leurs patrons ont acté la fin du conflit social.
Outre l’annulation des licenciements, les dockers ont obtenu une autre garantie, celle de pouvoir assurer la maintenance des charriots cavaliers durant les six prochains mois, le temps qu’un audit complet des sociétés du GIE SERMAT soit réalisé par un expert métropolitain.
Les dockers respirent et avec eux les acteurs économiques qui n’ont cessé de faire entendre leur voix pour dénoncer les conséquences de la grève pour leur activité.
Cette page sociale tournée, un gros travail attend désormais les dockers de la SERMAT puisque plusieurs centaines de conteneurs sont en souffrance au Port Est. Il faudra aussi organiser l’acheminement et le déchargement des marchandises bloquées à Maurice et à Madagascar.
Si les professionnels se félicitent de la réussite des négociations, nombre d’entre eux soulignent l’impact néfaste de cette grève pour leurs entreprises. L’heure est aujourd’hui au bilan pour les patrons.
Aucun chiffre officiel n’a pour l’heure été donné concernant le préjudice financier lié à la grève. Une chose est sûre : le conflit à la SERMAT représente plusieurs milliers d’euros de perte sèche pour les professionnels concernés.
Le travail des dockers reprend ce mercredi matin.