En friture ou en rougail... les larves de guêpes, à l’image des zandèt ou des bichiques font partie intégrante du patrimoine culinaire Réunionnais.
Kévin et Damien, 20 ans, sont deux chasseurs de guêpes. Ils perpétuent une tradition ancestrale de La Réunion dans les hauts de Sainte-Marie.
La chasse aux guêpes est de plus en plus rare sur notre île, la tradition semble menacée par une fragilisation de la biodiversité et l’utilisation d’insecticides et autres pesticides à outrance.
Friture, rougail, boucané... "C’est bon, c’est excellent en friture ou en rougail."
Mais avant de cuisiner ces délicieux plats péï, il faut tout d’abord attraper le nid. En moins de 3 minutes, le tour est joué pour Kévin et Damien. À force d’expérience, les deux jeunes sont devenus des champions pour dénicher les fameux nids et récupérer les larves de guêpes avec délicatesse.
Après plusieurs années d’expérience, même les piqûres ne sont plus un problème.
Tout est bon dans le nid de guêpes. Et c’est d’ailleurs pour cela aussi que ces insectes ont autant de succès à La Réunion.
Ici, les jeunes du quartier font vivre les traditions sous le regard de Jean-Marc, leur aîné, inquiet de voir les guêpes peu à peu disparaître du paysage Réunionnais.
De plus en plus, la chasse aux guêpes se fait rare sur notre île. La tradition est menacée par les nouveaux dangers auxquels doit faire face la nature aujourd’hui.
"Na pu y gagn pu les jolis nids de guêpe lontan. Le produit y tue beaucoup."
Mais heureusement, grâce aux désirs des nouvelles générations de perpétuer les traditions, la chasse aux guêpes semble avoir de beaux jours devant elle.