Ce vendredi 30 août marque la journée internationale des personnes disparues. Les questions de leurs proches restent malheureusement, souvent, sans réponse. Au fil des années, le désespoir, la lassitude et l’épuisement s’installent.
Son sourire, ses vêtements ou encore sa voix, Florina Cavane reste inoubliable pour sa famille. Disparue depuis 2 ans, sa mère se remémore chaque jour ces précieux souvenirs.
Depuis sa disparition, la maison de famille n’a pas changé, sa chambre reste inchangée. Sans nouvelles, le deuil paraît impossible pour sa famille.
"On n’a aucune nouvelle, on ne peut pas faire notre deuil et c’est ça le plus difficile", confie sa mère.
Les démarches administratives représentent parfois un combat pour les familles. Fabrice Sinazie a disparu il y a 4 ans. Sa sœur déplore le manque de réactivité de la part des autorités locales. "Le gendarme m’a dit qu’il n’était pas au courant et qu’il a appris la nouvelle par la presse. Il m’a dit qu’il ne pouvait rien faire, il n’y avait plus de piste, car il avait disparu depuis 2 mois", déplore-t-elle.
Une perte inexpliquée du jour au lendemain, un contexte qui complique le deuil. L’espoir de retrouver la personne vivante alimente également la souffrance des familles. "Il n’y a pas d’informations qui permettraient de faire avancer le deuil. La famille reste dans l’espoir que la personne reviendra", explique Élodie Balafre, psychologue clinicienne.
À La Réunion en moyenne 300 disparus sont recensés chaque année. Un chiffre conséquent, mais de nombreuses personnes sont finalement retrouvées.