Ce lundi 12 mai, c’est la journée internationale de l’infirmière. Voici le portrait Clement Olsence, 34 ans et originaire de Saint-Pierre. Il exerce comme infirmier au bloc opératoire au CHU Nord.
- Pouvez-vous vous présenter ?
Je m’appelle Clément Olsence, 34 ans, et originaire de Saint-Pierre.
- Quel est votre parcours professionnel ?
J’ai fait l’école d’infirmier à Saint-Pierre à la sortie de l’école. J’ai travaillé au CHU Sud au bloc opératoire pendant 4 ans et demi. Ensuite, je suis partie en métropole où j’ai travaillé à Paris avant de me lancer dans l’intérim.
Grâce à l’intérim, j’ai travaillé à Paris et dans d’autres villes françaises. J’ai pu découvrir la France et mon métier en même temps. Je suis revenu à La Réunion en 2022 et jusqu’en 2024, j’ai alterné entre des missions sur l’île et en métropole. Je suis resté d’une façon plus durable depuis octobre 2024 où j’exerce comme infirmier en bloc opératoire au CHU Nord.
- Pourquoi avoir choisi le métier d’infirmier ?
J’ai choisi ce métier d’infirmier à la base pour travailler à l’hôpital comme une grande partie de ma famille, mais au fil de mes stages, j’ai pu trouver des valeurs qui me sont chères comme la communication, l’entraide, les échanges intergénérationnels.
- Pouvez-vous me parler de votre quotidien ? Il y a-t-il des avantages, mais aussi des inconvénients ?
Je suis infirmier au bloc opératoire donc mon quotidien de manière générale c’est de préparer et d’assister l’équipe chirurgicale. J’installe, je prépare et j’aide le chirurgien en lui donnant les instruments dont il a besoin ou de manière plus technique. Je peux participer avec lui à l’intervention par exemple.
L’avantage dans ma spécialité c’est qu’on est au coeur de l’action et on a moins de glissement de tâche administrative. Le métier d’infirmier est intense et prenant, on travaille aussi bien la semaine que les nuits ou pendant les fêtes, pendant le cyclone. De nos jours, l’infirmier est aussi un agent polyvalent, car on doit gérer les soins, mais aussi le côté administratif et social, il faut être motivé, on est au plus près des gens dans les bons moments comme une naissance, que dans les pires comme les accidents, les maladies ou dans la mort.
- Avez vous quelque chose à rajouter ?
J’aimerais bien rajouter que le métier d’infirmière n’est plus comme au XIXe siècle avec des bonnes soeurs qui faisaient ça par bonté et par obligation. Maintenant, les gens choisissent de devenir infirmier/ infirmière.
Il faut aussi que derrière, le travail, le temps et la force qu’on y consacre soient reconnus au niveau salarial et financier. Il y a de plus en plus de demandes de soins et de prises en charge, mais de moins en moins de temps pour s’en occuper. Toutes les charges annexes ou les glissements de tâches qu’on nous transfère par manque de médecins et d’argent.
C’est du temps qu’on ne va pas consacrer aux patients et donc les infirmiers se dirigent forcément plus vers le côté administratif par obligation que vers les soins.