Surnommé "l’avocat de la terreur", Jacques Vergès est décédé ce jeudi. L’homme de 88 ans avait accordé dimanche dernier une interview choc dans laquelle il abordait notamment le sujet de la mort.
Dimanche dernier, Jacques Vergès, a répondu aux questions de Sud-Ouest Dimanche dans une interview où il a abordé le sujet de la mort mais aussi de son aversion envers les politiciens ainsi que sa carrière.
Pour expliquer son dégoût de la politique, Jacques Vergès évoque l’éducation que lui a inculqué son père : "il éprouvait une phobie pour l’argent et un grand mépris pour le pouvoir politique. J’en ai hérité."
"L’avocat de la terreur" est aussi revenu sur son passé de militant. A 17 ans, il avait rejoint la Résistance. "Ce ne sont que des expériences fantastiques, se battre contre les vieux caciques à chaque fois, parcourir le monde comme révolutionnaire professionnel", raconte Jacques Vergès.
Pour le Réunionnais connu pour des affaires très médiatiques, les procès où il a défendu des inconnus étaient pour lui tout aussi importants. "Lorsque j’ai pris des affaires courantes, tout à coup j’ai découvert un monde, la vraie vie, des gens qui me ressemblent", assure-t-il.
Lors de cet entretien, Jacques Vergès avait aussi évoqué la mort. "J’aurais dû crever 100 fois, mais on m’a raté", a-t-il affirmé avant de conclure : "[la mort] me reste comme un mystère, je l’appréhende comme une femme."