Alors que la campagne sucrière a commencé le 1er juillet dans le Nord et l’Est et démarrera le 17 juillet dans le Sud et l’Ouest, les transporteurs restent inquiets.
Ce samedi, le président de la Chambre de Commerce et d’Industrie de La Réunion reçoit les transporteurs de la filière canne.
Ces derniers sont très inquiets des incertitudes pesant sur la campagne sucrière 2020. Les transporteurs sollicitent donc l’aide d’Ibrahim Patel qui doit rencontrer mardi la ministre des Outre-Mer.
"Il y a des familles, des salariés... c’est une situation catastrophique." 30 000 emplois directs et indirects sont menacés.
Aujourd’hui, les transporteurs en appel à la CCIR pour relayer leurs inquiétudes au plus haut niveau de l’Etat. "C’est tout un pan de l’économie qui va disparaître et les emplois associés à cela", explique Pierrick Robert, transporteur et élu à la CCIR.
Le président de la CCIR rencontrera mardi prochain la ministre des Outre-mer. Parmi les sujets abordés, il y aura la filière canne. Son objectif : faire comprendre que la transition est impossible actuellement.
"Soit on a la capacité d’injecter 28 millions d’euros, soit l’Etat doit faire comprendre à Tereos. Tout le monde doit réfléchir à comment ne pas pénaliser ceux qui font de la canne et ceux qui la transporte."
Les échanges avec la minsitre seront déterminants.
La reconduction ou pas des 28 millions d’euros d’aides allouées par l’Etat à la filière à La Réunion inquiète. Les députés ont remarqué que cette aide compensatoire ne figurait pas dans le document préparatoire du projet de loi de finances 2020.
À l’heure actuelle, c’est l’incertitude qui prédomine quant à l’aide allouée à la filière canne qui représente environ 18 000 emplois.
Le gouvernement ne s’est pas encore prononcé.
Après le lancement de la campagne sucrière le 1er juillet dans le Nord et l’Est, le coup d’envoi de la campagne dans le Sud et l’Ouest sera donné le 17 juillet.
De l’aveu des planteurs, la campagne sucrière de cette année ne devrait pas être exceptionnelles, avec 850 000 tonnes de cannes attendues, même si la situation ne devrait pas être aussi catastrophique qu’en 2018 avec 715 000 tonnes de cannes.