Le prix des chips pourrait augmenter dans les jours à venir. Elles seront amenées à nous coûter 20% plus chères dans les prochaines semaines. Pour faire des chips il faut de l’huile, et l’huile coûte plus cher en ce moment, ce qui pousse à l’augmentation du prix des chips.
Avec leur couleur dorée et leur texture croustillante, les chips font craquer bon nombre de personnes. C’est le cas de Gabriel qui aime les chips qu’il prend pour son "4 heures et des fois le matin". Incontournable pour l’apéro ou un pique-nique, ces rondelles de pommes de terre frites verront leur prix augmenter de 20% dans les prochains jours à venir. La hausse du prix de la tonne d’huile est la cause principale de cette flambée.
Si pour certains il est évident que cela ne changera rien quant à leur consommation de chips, la plupart des consommateurs pensent revoir à la baisse voire totalement arrêter leur consommation de chips.
Cette hausse ne surprend pas les responsables de magasins comme Emmanuel Doro, "L’idée c’est peut-être de garder les mêmes prix, dans un premier temps. Ce sera aux entreprises qui fabriquent ces chips de faire une transition ou une nouvelle fabrication "
Philippe Jean Pierre, Professeur à l’IAE de La Réunion et économiste, affirme que cette hausse de bien de consommation alimentaire serait la traduction de l’inflation au quotidien : des matières premières, des biens intermédiaires, des moyens de transport et cela se répand de plus en plus dans le panier de courses. "En ce qui concerne les chips qui sont des produits transformés, il y a une augmentation dans la matière première, notamment la patate, l’huile mais aussi le transport pour acheminer ce produit.", affirme-t-il.
Cette inflation a plusieurs causes dont la première est la pandémie mais elle grandit de plus en plus avec la crise dite ukrainienne qui a chamboulé tout un ensemble logistique, selon l’économiste. "Tant que ces conflits ne seront pas terminés, ous seront vraiment sur une période où les prix des biens, des usines et des fabricants seront perturbés et entrainerait donc une prolongation de cette phase d’inflation au moins pendant l’année 2022 et début 2023."
En ce qui concerne la consommation, Philippe Jean-Pierre avance qu’il est clair que lorsqu’il y a cette phase d’inflation, "ça va tout de suite impliquer des arbitrages et les consommateurs ne peuvent plus se permettre d’agir comme avant. On subira les conséquences et cela mènerait à une innovation de changement alimentaire."