Ce week-end au Port, 5 feux de broussailles d’origines suspectes ont nécessité l’intervention des sapeurs-pompiers pendant plusieurs heures. En 2017 sur toute l’île, les sapeurs pompiers sont intervenus sur près de 1 700 feux de végétation. Des interventions qui ont un coût.
Dans la nuit de vendredi au Port, pas moins de 5 feux de broussailles nécessitent l’intervention des sapeurs-pompiers. Des surfaces de plusieurs centaines de mètres carré sont détruites, les départs de feux sont d’origines suspectes. L’année dernière, les pompiers ont constaté près de 1 700 feux de végétation. Le coût des interventions peut exploser, comme l’explique le lieutenant-colonel Paul Boucheron, chef du groupement opérations.
"On peut avoir des simples feux de broussailles, pour un coût que l’on peut estimer à 1 000 euros du fait de la consommation de carburant, des équipages des camions et de l’usure des véhicules. L’addition peut augmenter très vite, notamment lors de l’utilisation de moyens aériens. Un hélicoptère bombardier d’eau (HBE) revient à plus de 2 000 euros de l’heure. Si on a une partie qui est inaccessible, on arrive à des montants de 20 000 euros pour une simple opération."
L’île de la Réunion, de part son relief, est très vite inaccessible pour les sapeurs-pompiers, ce qui implique souvent l’utilisation de moyens aériens très coûteux. Leur objectif premier est alors de s’attaquer aux feux naissants pour limiter les dépenses.
"Un simple feu de broussailles peut avoir des graves conséquences. Souvent on a des maisons ou des lotissements qui sont à proximité. Cela peut se transformer en feu d’habitation. Nous avons besoin d’envoyer des moyens supplémentaires pour faire de la protection de points sensibles. C’est la même chose pour les feux de cannes, le risque c’est la propagation à la forêt", poursuit le lieutenant-colonel.
La période à risque concernant les incendies se situe entre le 15 septembre et le 15 décembre. À La Réunion, la majorité des feux de végétation sont volontaires.