Le sinistre du Grand Brûlé a détruit une partie importante de la végétation dans le secteur.
Ce sont des filaos, des goyaviers, des bois de remparts et de nattes qui ont été impactés par milliers lors de l’incendie du Grand Brûlé.
L’incendie a été maîtrisé par les pompiers après plus d’une semaine de lutte contre les flammes. Mais les sapeurs-pompiers et les agents de l’ONF restent vigilants car la chaleur peut favoriser une reprise du feu.
"Le risque est que l’incendie couve encore en dessous, au niveau du système racinaire. C’est pour cela qu’il y a des tournées régulières qui sont opérées par le SDIS pour évaluer ce risque", explique Aurélien Laloux, technicien forestier territorial à l’Office national des forêts.
Il ajoute : "En surface, on peut voir que c’est vraiment circonscris. Par contre, en dessous, il faut encore attendre pour voir la situation dans laquelle on va se trouver."
Les techniciens forestiers de l’Office national des Forêts vont mener une analyse sur le secteur de Grand Brûlé impacté par l’incendie. Il faut notamment évaluer l’impact du sinistre sur les nids de paille-en-queues et merles pays. Les tangues ont également été touchés.
Les sapeurs-pompiers ont permis d’éviter le pire et ont réussi à contenir le feu avant qu’il s’approche des remparts du Volcan.
"C’est de la végétation endémique avec des palmistes qui aurait pu être impacté. Avec à côté, la Plaine des Osmondes et le Rempart de Bois Blanc qui ont aussi été épargnés. Il y a de la végétation endémique qui sert de corridor pour les espèces."
La coulée de lave de 2004 reste interdite d’accès car les roches sont devenues instables et les tunnels de lave ne peuvent plus non plus être visitées pour le moment car les dangers sont bien présents.
4 hélicoptères bombardiers d’eau, 80 sapeurs-pompiers et 10 camions de lutte contre les feux de forêts sont mobilisés.
Les moyens aériens ne larguent pas d’eau mais du retardant. Une pratique peu habituelle pour les hélicoptères mais une technique souvent utilisée avec le Dash-8.
L’origine de ce feu n’est pas encore déterminée. Il a démarré entre la falaise et la route nationale et s’est propagé jusqu’au pied du Piton de la Fournaise.
L’incendie s’est déclaré dimanche après-midi dans le secteur du Grand Brûlé. Un hélicoptère bombardier d’eau a été sollicité à plusieurs reprises pour apporter son soutien aux dizaines de sapeurs-pompiers présents au sol.