Antenne Réunion
Le Cyclone Garance, ses dégâts et ses conséquences encore visibles aujourd’hui sur les exploitations de l’île. Les vents, ennemis de l’avocat, très peu y ont résisté sur les pieds. Mauvaise saison cette année, sur les étales ils se font rares. Comptez 2 à 3 euros pièce, les envies refroidies des consommateurs et des pertes importantes pour les exploitants.
Il a beau être vert, il fait grise mine. À 2.50€ pièce, l’avocat est en ce moment un fruit de luxe que certains préfèrent laisser mûrir sur les étals "Par rapport aux autres années c’est cher, j’ai remarqué qu’il n’y en a pas beaucoup, et à cause du cyclone le goût n’est plus pareil".
Du côté des commerçants aussi on le constate, les clients boudent, les stocks sont faibles et la demande chute "C’est normal, étant donné qu’il n’y en a pas, forcément les prix ne sont pas adaptés aux gens", et la raison est simple, pour trouver le coupable il faut lever les yeux vers le ciel.
Le vent, ennemi juré de l’avocat : en janvier, Garance a secoué tous les vergers. Résultats, des fruits tombés trop tôt et une saison sacrifiée "Les fleurs sont tombées avec les vents de juillet-août. Avec le cyclone les avocats ont tenu mais par contre quand ils sont protégés en bas de l’arbre, l’avocat reste" explique Frédéric Vienne, agriculteur.
Il faudra attendre février 2026 au minimum avant que les avocats ne pointent à nouveau le bout de leur nez dans les vergers. Les pertes ne se comptent pas qu’en kilo, pour ce producteur la facture grimpe facilement à 3 000€ "Sur mon petit verger d’une cinquantaine d’arbres, c’est 100% de perte que j’ai eu sur le dernier cyclone. On devrait être en pleine saison depuis mars, et malheureusement une année de plus sans avocat, ou avec très peu d’avocat".
L’État reconnait officiellement l’impact du cyclone. Saint-Pierre et Saint-Philippe viennent d’être classés en catastrophe naturelle, une maigre consolation pour les agriculteurs qui devront encore patienter avant de retrouver une récolte normale.