Suite à l’incendie qui a ravagé les hauts de l’Ouest pendant plus d’un mois, la députée maire de Saint-Paul Huguette Bello a déposé une proposition de résolution sur le bureau de l’Assemblée Nationale demandant la création d’une commission d’enquête parlementaire sur l’incendie du Maïdo. L’objectif : comprendre le déroulement des événements et définir des mesures pour assurer une prévention sur le long terme.
La députée maire Huguette Bello, avait été l’une des premières personnalités politiques de la Réunion à se prononcer pour la venue rapide de l’avion bombardier Dash-8 pour lutter contre les incendies du Maïdo. Alors que le sinistre est en cours d’extinction, Huguette Bello se montre déterminée. Elle a déposé une proposition de résolution à l’Assemblée Nationale.Cette proposition a été cosigné par Jean-Claude Fruteau député maire de Saint-Benoît et Patrick Lebreton, député maire de Saint-Joseph.
Composé d’un article unique, cette proposition de résolution demande la mise en place d’une commission d’enquête sur la gestion de la crise du Maïdo et une analyse des moyens mis en oeuvre. "Il s’agit surtout du plus grave incendie, que de mémoire d’homme, la Réunion ait jamais connu. Ces tristes records étaient-ils inéluctables ?", s’interroge la députée maire. Détaillant la chronologie des événements, Huguette Bello souligne qu’au bout de 6 jours d’incendie, "le bilan est désastreux". Le 31 octobre, l’envoi des Dash est annoncé par le ministre de l’Intérieur. Mais selon la maire de Saint-Paul, c’est déjà trop tard, certaines espèces endémiques étant déjà gravement touchées. "Vingt-six espèces indigènes ou endémiques rares sont touchées, et seize d’entre elles considérées comme très menacées (le bonduc, la laîche de Balfour, le mahot blanc ou mahot cilié, la faujasie écailleuse, le petit maïs, la campanule de Rivals, le pariétaire grêle, le petit tamarin des hauts)", explicite t-elle.
"Le dispositif aérien a t-il été à la hauteur ?", demande Huguette Bello. La députée maire revient alors sur la polémique liée à la venue du Dash à la Réunion. "Plusieurs élus demandent qu’on fasse intervenir des moyens aériens plus importants, et particulièrement le Dash-8 comme lors de l’incendie de 2010, mais la Sécurité civile privilégie une intervention massive au sol et exclut celle de l’avion bombardier.Au cours de la même journée du vendredi 28 octobre, les services de l’État publient, à huit heures d’intervalle, deux communiqués pour justifier l’absence du Dash-8." Deux communiqués de la préfecture affirmant que la Dash-8 n’aurait qu’une utilité limitée. La ministre chargée de l’Outre-Mer souligne quant à elle l’intention de privilégier les moyens au sol. In fine, "sous la pression des élus, des citoyens et des médias", l’envoi de deux Dash-8 est décidé.
Au vue de cette catastrophe écologique du Maïdo, Huguette Bello demande à l’Assemblée la mise en place d’une commission d’enquête visant à se pencher sur la gestion de la crise et à mettre en place sur le long terme des moyens de prévention.
La proposition de résolution sur le Maïdo d’Huguette Bello :
Article unique :
"Il est créé, en application des articles 140 et suivants du Règlement de l’Assemblée nationale, une commission d’enquête de trente membres sur l’incendie qui a ravagé, en octobre-novembre 2011, des milliers d’hectares des Hauts de l’Ouest de la Réunion, sur les moyens mis en œuvre et sur les dispositifs de prévention à adopter."