Après plusieurs mois plus calme que d’habitude, en raison de l’épidémie de coronavirus, Comment le service des urgences reprend-il après la crise sanitaire ?
En plein coeur du service des urgences du CHU Nord, l’un des services les plus sollicité durant la crise. L’heure est aujourd’hui à la reprise ordinaire de l’activité.
C’est dans cette pièce qu’est organisé le service des urgences, avec une vision sur les malades qui attendent d’être pris en charge. Les patients sont nombreux dans le service aujourd’hui "La fréquentation similaire à ce que l’on avait avant la crise covid. On est un peu en difficulté pour absorber cette activité, parce que l’on a gardé des modes de fonctionnement de sécurité vis-à-vis d’une éventuelle reprise de l’épidémie Covid ", indique le professeur Bertrand Guihard, chef du service du Samu et des urgences du CHU Nord.
Un nombre important de visites, dont plusieurs sont dû à un manque de consultations durant la période de confinement, ce qui a parfois aggraver certaines pathologies. Christiane, 92 ans est arrivé aux urgences cet après-midi : "N’a plus d’un mois, ça y guérit pas. Tous les jours y vien’ faire des pansements, et quand l’infirmière l’a arrive ce matin, ma jambe té bel’, n’a l’eau dans mon poumon tout ça. Et si y arrive à moins quelque chose la nuit’ ? Y faut mi viens ici deux trois jours".
Les sapeurs pompiers connaissent bien les lieux. S’ils oeuvre sur le terrain, ils font partie de la chaîne d’aide aux patients "Notre rôle, c’est d’amener les malades vers le CHU, ici aux urgences. On passe le relais, on fait un autre bilan avec l’infirmière d’accueil, et après pour nous c’est retour au centre",nous explique l’un d’entre-eux.
Christiane fait partie des 30% des personnes hospitalisées. 5% présentent une urgence vitale ou fonctionnelle, les autres rentrent chez eux le jour même. "Un peu plus d’un patient sur trois est hospitalisé, les autres sont de retour par le médecin traitant, avec souvent des explorations complémentaires, parce qu’aux urgences , on ne va pas faire tous les examens possibles, sinon les gens qui restent déjà très longtemps, resteraient encore plus longtemps. Quand l’examen n’est pas primordiale, il doit être fait, mais pas forcément en urgence".
La fréquentation des urgences a augmenté depuis environs trois semaines, aujourd’hui on enregistre entre 100 et 110 entrée par jour contre un peu moins de 60, pendant le confinement.