Au moins trente jeunes professeurs réunionnais se retrouvent affectés contre leur gré en région parisienne et face à cette situation qui se reproduit tous les ans, Huguette Bello monte aux créneaux dans l’espoir de faire changer les choses.
La bataille menée de front par Huguette Bello - maire de Saint Paul - concerne actuellement une trentaine de jeunes professeurs des Ecoles diplômés de l’IUFM (Institut Universitaire de Formation des Maîtres). Le scénario vécu par ces néo-titulaires de la fonction publique se reproduit quasiment tous les ans : ils doivent quitter l’ile de la Réunion, direction la banlieue parisienne.
Cette année, au moins trente jeunes professeurs se retrouvent affectés contre leur gré dans l’Hexagone : ces derniers ont été formés a la Réunion, certains sont nés ici, mais ils doivent cependant décoller direction le Nord de la France. Pourtant, des besoins en matière d’effectifs se font également ressentir dans l’académie de la Réunion. Certains postes ne seront pas pourvus pour l’an prochain et pourtant, les néo-titulaires formés à l’IUFM de la Réunion devront s’envoler à la rentrée prochaine.
Désemparés, ces néo-titulaires sont allés à la rencontre de la député-maire de Saint Paul pour exposer leur situation. Huguette Bello a donc prêté une oreille attentive à ces jeunes professeurs et leurs doléances seront de nouveau remontées au coeur de l’Assemblée Nationale à travers sa voix. La maire de Saint Paul a d’ores et déjà réussi à empêcher douze mutations de ce type concernant des jeunes professeurs réunionnais.
"On préfère recruter des personnels non-titulaires qui coûtent moins cher et on oblige les personnels formés qui ont obtenu le concours et qui ont été validés par une inspection à quitter le département. On les oblige a aller exercer en région parisienne dans des endroits où les conditions de travail sont difficiles alors que des besoins dans l’académie existent" dénonce Marie-Hélène Dor, secrétaire départementale adjointe du syndicat FSU.
A l’heure actuelle, les syndicats font le point sur les postes vacants à la Réunion mais également sur le nombre d’heures supplémentaires réaliser afin de "démontrer que les néo-titulaires sortis de l’IUFM ne sont pas de trop sur l’île et qu’ils doivent rester pour répondre aux besoins de l’académie de la Réunion".
Huguette Bello monte aux créneaux aux côtés des syndicats afin de permettre aux Réunionnais fraîchement diplômés d’exercer leur profession sur l’île. Pour explications, il s’agit du principe des mutations et certaines académies rencontrent des difficultés dans le cadre de l’affectation des postes en raison des difficultés d’enseignement sur le terrain.
Une fois un concours obtenu dans le cadre de la Fonction Publique, les premières affectations peuvent se faire partout en France, même dans les académies réputées les plus difficiles, c’est la règle du jeu.