Au 36e jour de grève consécutif dans toute la France, la mobilisation contre la réforme des retraites ne faiblit pas.
Si La Réunion est beaucoup moins impactée par la grève qu’en métropole, des nombreux touristes ont dû, eux, changer leurs plans pendant les vacances.
Transports, hôtel... plusieurs Réunionnais en ont fait les frais.
Laurie est partie en métropole pour profiter de ses vacances. Mais avec la grève, ce ne fut pas chose facile. "J’ai vu mes quatre trains supprimés avec une augmentation évidemment des tarifs des taxis."
La fille de Jean-Bernard quant à elle, à dû se débrouiller comme elle pouvait, nous raconte son père. "Ma fille a pris l’avion le 30 au soir. Arrivée le matin, elle devait avoir une navette pour Lyon. Mais suite à la grève, zéro navette. Donc soit elle devait prendre le taxi ou faire du co-voiturage ou prendre le bus, mais les prix ont explosé. Elle a attendu toute une journée à Paris. Et pour nous, parents, ces grèves mettent en danger nos enfants, car ma fille n’a que 20 ans."
Le 29 décembre, cette famille part en direction de Bordeaux. "Il nous a fallut 3 heures pour faire le transfert puis 4 heure spour faire Paris-Bordeaux. Avec deux enfants c’est un peu complexe. On était comme pris en otage. Le début des vacances n’a pas été de tout repos."
Sylvie, elle, a dû mener un véritable périple pour rejoindre sa famille à La Réunion. "J’ai acheté un billet de train, mais voyant la grève perdurer j’ai décidé de prendre la voiture. Le voyage aller m’a pris trois jours."
Marie se souviendra de ses vacances en métropole. "On a dû faire plus de 3 heures de route aller et retour pour aller voir le frère de mon mari car il y avait une grève des trains."
Elle regrette également le fait de ne pas avoir pu visiter tout ce qu’elle voulait. "Il y a eu beaucoup d’endroits non visités à cause des perturbations des transports. On a annulé des projets pour les enfants et pour nous-mêmes suite au mouvement de de grève de la SNCF."
Plusieurs Réunionnais avaient fait le choix de partir en métropole pour passer les fêtes de fin d’année. Si l’objectif était de voyager et profiter, avec la grève en métropole, il a fallut parfois se sacrifier.
Jules a dû changer ses plans : "J’ai dû faire Roissy-Lyon en taxi pour me rendre à destination. Pour le reste de mon séjour, j’ai décidé d’utiliser le co-voiturage qui est plutôt sympa." Pour la suite de son périple, il doit revenir sur Lyon. "J’ai opté pour le train, en espérant que celui-ci ne soit pas annulé encore une fois."
La mobilisation contre la réforme des retraites a battu un record vieux de plus de 30 ans : Le blocage en continu des transports en métropole.
Alors qu’en ce 36e jour de mobilisation en métropole, les transports en commun fonctionnent toujours au ralenti, les négociations entre le gouvernement et les syndicats ont repris hier.