Une centaine de jeunes lycéens a manifesté ce matin car la classe de Première S sera supprimée à la fin de cette année scolaire.
Les jours se suivent et se ressemblent depuis quelque temps. Décidément, à Saint-Paul, dans les établissements scolaires, rien ne va plus. Après la grogne des lycéens de Saint-Paul IV, c’est au tour de ceux du lycée agricole Emile Boyer de la Giroday de manifester.
Si les premiers avaient débrayé au début de cette semaine par manque de climatiseurs dans leurs classes, les deuxièmes, plus d’une centaine, restaient devant les grilles ce matin car l’unique classe de Première scientifique sera supprimée à la prochaine rentrée scolaire.
Et quand on dit suppression de classes, enseignants et élèves sont d’emblée soudés. Car la suppression d’une classe peut en entraîner d’autres, et à terme, c’est ce que redoutent certains enseignants, peut faire fermer l’établissement.
" On regrette vraiment cet état de fait, et si cela continue c’est ce qui pourrait bien se produire alors que nous allons fêter les 20 ans de l’établissement. Comme le recrutement est faible dans cette filière avec seulement 9 élèves dans l’actuelle classe de Première S, la tendance est à la suppression ", regrette un enseignant.
Mais le problème serait le même dans les autres lycées agricoles de France et de Navarre. Ils disposent de quelques classes d’enseignement général avec " souvent des jeunes qui ont quelques difficultés dans les établissements non spécialisés comme le nôtre ", explique cet enseignant. D’où le désir profond d’activer les suppressions.
La question qu’on peut se poser maintenant c’est : " Que vont alors devenir ces 9 jeunes actuellement en Première S ? " Un ouf de soulagement quelque part puisque même si la classe de Première S est supprimée, la Terminale S reste pour l’année 2010/2011 encore en place. Or si les jeunes n’obtiennent pas leur Bac, alors ils devront trouver un autre établissement pour le repasser.