L’intersyndicale de la santé a lancé un ultimatum à l’Etat. Elle a obtenu la promesse d’une réunion interministérielle. Aucune action forte n’est prévue ce mercredi.
La table ronde qui s’est tenue mardi à la préfecture n’a pas permis de dissiper les tensions.
Les représentants syndicaux ont été reçus par le directeur de cabinet du préfet, Sébastien Audebert. Plusieurs instances étaient présentes, le directeur général adjoint de l’Agence régionale de Santé et les directions d’hôpitaux. Les représentants syndicaux sont ressortis mécontents de la réunion.
L’intersyndicale (FO, CFDT, CFTC, UNSa, Sud Solidaire) réclame une discussion au niveau national. Les manifestants demandent une réunion interministérielle (Santé, Finances, Outre-Mer). Un premier ultimatum a été lancé mardi.
"On a donné un ultimatum : mercredi à 16 heures, si on a pas l’engagement de cette rencontre interministérielle, on aura des actions très dures dans le Nord et le Sud", a annoncé David Belda, secrétaire départemental FO Santé, en direct dans le Journal Télévisé de 19 heures sur Antenne Réunion.
Mais l’intersyndicale a décidé de ne pas entrer en action ce mercredi après-midi. Elle a obtenu un protocole de la préfecture. Les syndicats consulteront ensuite leur bases pour analyser le contenu du document qui leur sera fourni.
"Une réunion interministérielle est prévue à Paris en milieu de semaine prochaine entre les ministères concernés afin d’évoquer les conséquences d’une suppression de la sur-indexation des primes et indemnités en question et les modalités concrètes et le cadrage nécessaire du processus de mise en oeuvre pour les personnels concernés."
La mobilisation des grévistes n’a pas faibli ce mardi. Plusieurs dizaines de manifestants se sont rassemblés dès 5h30 devant le CHU de Bellepierre à Saint-Denis. Un barrage filtrant a été dressé pendant moins d’une heure, peu avant 9h00. Les manifestants ont également tenu à dresser une haie d’honneur devant le CHU (Centre Hospitalier Universitaire).
Les revendications restent les mêmes : ils protestent contre la suppression de l’indexation des primes.
Le dispositif avait été pointé du doigt par la Direction générale des Finances publiques qui a demandé sa suppression.
Cela représente une baisse de plusieurs centaines d’euros sur les revenus des agents hospitaliers.
Les syndicats déplorent qu’il n’y ait pas eu de concertation ou d’explication avant cette décision qui a été annoncée il y a quelques semaines.
Il leur est expliqué que l’index sur lequel est basé les primes n’est plus légal depuis 43 ans.